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Iran : Lula, l’architecte d’une nouvelle communauté internationale
29.05.2010

Après avoir échoué dans ses efforts à nouer le dialogue avec les mollahs, Washington, qui a besoin de ces derniers pour étendre son hégémonie dans les régions musulmanes et pétrolières du monde, a été dans l’embarras : il lui fallait adopter des sanctions plus fortes, ce qui va renverser ces futurs alliés utiles. Pour éviter ces nouvelles sanctions contraires à ses intérêts, en décembre 2009, Washington a mis en avant le Brésil, son plus important partenaire commercial en Amérique latine, qui s’est dit opposé à toutes nouvelles sanctions. Depuis, dès qu’on lui parle de la nécessité de sanctions contre les mollahs, Washington rappelle l’existence du frein brésilien comme cela a été le cas ce jeudi quand Hillary Clinton a estimé que malgré de « très bonnes relations bilatérales », les Etats-Unis et le Brésil avaient un « grave désaccord »« à propos de la manière de traiter la question du nucléaire iranien !



Le grave désaccord entre les Etats-Unis et le Brésil a de quoi faire rire car le Brésil qui se dit partisan de la confiance aux mollahs est contre de nouvelles sanctions, mais pas contre les sanctions adoptées par Washington depuis 1996 ! Si le Brésil était un adversaire de la méthode américaine, il serait plutôt contre cette lente et pénible guerre d’usure économique !

Mais le Brésilien Lula n’en parle pas. Il ne peut pas l’ignorer car les mollahs réclament depuis plus d’un an la levée de ces sanctions !

Au lieu d’être contre ces sanctions et cette guerre d’usure qui a mené les mollahs au bord de l’asphyxie, le bon Lula est allé en Iran avec 300 hommes d’affaires de son pays pour proposer des contrats très alléchants aux mollahs en échange d’un apaisement avec Washington, contrats qui ne peuvent aboutir que si les sanctions américaines en vigueur depuis 1996, c’est-à-dire depuis 14 ans, sont levées.

De fait, le Brésilien Lula, que des officines pro-arabes désignent comme le Messie du Sud, le pourfendeur de l’Amérique, l’architecte d’une nouvelle communauté internationale, n’est pas un ami des mollahs, mais l’instrument de leur torture par le chantage à l’investissement impossible. Il permet aussi d’écarter les sanctions trop fortes susceptibles de renverser ces futurs alliés utiles des Etats-Unis pour maintenir la guerre d’usure économique qui doit les soumettre et permettre à Washington de les utiliser pour remodeler l’Asie Centrale et le Caucase par des révolutions islamiques afin de créer de nouveaux Etats liés à Washington. Surprise ! Le messie du sud est en train d’aider l’Amérique à avaler les meilleures régions pétrolières du monde. En récompense, il serait question de le nommer secrétaire général de l’ONU, un poste où il pourra reconnaître les Etats nouveaux créés par les nouveaux amis islamistes des Etats-Unis.

Lula est réellement l’architecte d’une nouvelle communauté internationale, une communauté 100% américaine, un monde où personne n’aura aucun recours au niveau des institutions internationales.


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Plus de détails sur le rôle du Brésil dans la crise iranienne :
-  Iran : Lula chez les mollahs pour un compromis symbolique
- (14 mai 2010)

Ceux qui refusent le futur monde 100% américain :
- Iran : Moscou et Londres veulent des sanctions immédiates
- (27 mai 2010 )

| Mots Clefs | Décideurs : Brésil (Lula ou Amorim) |

| Mots Clefs | Enjeux : Rétablir les rel. avec les USA & Négociations directes |
| Mots Clefs | Décideurs : OBAMA |
| Mots Clefs | Enjeux : Apaisement |