Cette semaine, vendredi 9 avril, le régime des mollahs devait célébrer la quatrième édition de sa Journée nationale de la technologie nucléaire. Il devait à cette occasion apporter des précisions sur la construction des 10 centres d’enrichissement destinés à rendre le pays autonome pour ses besoins en combustible nucléaire. L’annonce de cette autonomie avait été faite par Ahmadinejad en 2009 quand Téhéran refusait la proposition américaine d’une entente autour d’un échange du stock iranien d’uranium faiblement enrichi contre du combustible franco-russe. En apportant des précisions sur l’avancement des chantiers, Téhéran devait confirmer son refus (implicite) de toute entente avec Washington.

Washington qui a absolument besoin de cette entente pour contrôler et agiter les musulmans Chinois a contrecarré les plans médiatiques de Téhéran le 30 mars dernier par des officiels anonymes qui –dans un article du New York Times- ont remis en cause d’une part la capacité technologique pour les mollahs de construire ces centres et d’autre part, l’existence même des chantiers invisibles malgré l’étroite surveillance du territoire iranien par les satellites américains, israéliens ou européens. Le dernier argument était imparable : ce 9 avril, Téhéran a zappé les annonces sur l’avancement des chantiers ou encore sur la production de combustible dont il avait parlé sans que cela soit vrai. Il a remplacé ces annonces par d’autres « progrès nucléaires » qui ne sont pas de nature à lui donner un prétexte pour fermer la porte à un compromis. Via le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, Washington en a profité pour insister sur l’absence de capacité nucléaire militaire des mollahs.

Dans l’analyse consacrée à la reculade contrainte des mollahs le 9 avril, nous avions évoqué la nécessité pour eux de tenter quelque chose de très spectaculaire tout en évitant d’effleurer les thèmes polémiques soulevés par le NYT. Ce quelque chose de spectaculaire est une DCA très performante appelée le système « Mersâd » (embuscade).

Depuis 2009, après les refus répétés des Russes de leur livrer la très performante DCA S-300 capable d’abattre les avions en très haute altitude, les mollahs avaient affirmé qu’ils étaient en train de finaliser un système similaire. Mais hier, le ministre iranien de la Défense Ahmad Vahidi (ci-dessous à gauche) n’a pas dévoilé une copie iranienne des S-300, mais un missile anti-aérien capable de détruire des avions volant à basse et moyenne altitude. En y regardant de plus près, on reconnaît les missiles Hawks achetés en 1972 par le Chah !
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Contraint d’agir en quelques heures, le régime des mollahs a seulement repeint en kaki ses Hawks et ses radars ! Mais la précipitation n’est pas bonne conseillère car en cherchant à faire passer ces vieux modèles pour sa fameuse DCA de remplacement pour les S-300 russes, le régime a avoué qu’il n’avait aucune DCA moderne en réserve, ni aucune capacité de recopiage d’une DCA moderne. Ses soldats vivent dans la peur.

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Le précédent bluff militaire des mollahs :
 Iran : La semaine en images n°105
 (21 février 2010)