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Iran : Roxana Saberi se porte bien
14.05.2009

Après sa libération inattendue grâce à un verdict des plus obscurs et illogiques (espionnage en faveur d’un Etat ami), Roxana Saberi a quitté très discrètement la prison d’Evine, en cachant son visage. Elle est apparue le lendemain sur une vidéo les traits creusés par sa grève de la faim. Nous continuons à croire qu’il s’agit d’une mise en scène.



D’après les médias, Roxana Saberi avait commencé sa grève de la faim le 21 avril. Le 26, son père avait dit qu’elle avait perdu 5 kilos en 5 jours. Les jours suivants, son père avait fait état d’une aggravation alarmante : il avait même évoqué les risques d’une hospitalisation.

Or, d’un point de vue médical, tout ceci s’apparente à des mensonges. En effet, selon les études médicales, les premiers jours de jeûne sont accompagnés d’une perte de poids considérable : environ 660 g/jour lors de la première semaine, contre 270 g/jour les jours suivants. De ce fait, au bout de 5 jours, Roxana n’aurait pas pu perdre 5 kilos, mais au bout de deux semaines. Or, toujours selon son père, elle aurait cessé ce jeûne il y a une semaine. Nous ne comprenons donc pas ses traités tirés d’autant plus qu’elle ne paraît amaigrie que sur les images où on la voit de face : sur les photos de profil, elle a l’air aussi poupin et joufflue que sur ses autres images du passé. Elle est même plus joufflue qu’avant son arrestation !

Voici des images du 13 mai 2009 qui le prouvent : d’abord celle de la séance pendant laquelle elle a posé pour les caméras des agences étrangères et celles du régime avec les traits tirés, suivies de la vidéo (tournée ce jour) puis une seule photo de la même journée où on la voit de profil.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

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Ce faux amaigrissement (récréé par du maquillage et un certain éclairage) et présenté comme résultant d’une grève de la faim nous pose plusieurs problèmes : le degré de complicité de Roxana Saberi et de son père avec les autorités iraniennes et l’authenticité de cet emprisonnement.

Rien nous dit qu’elle a été emprisonnée : si elle l’avait été détenue à Evine, elle n’aurait pas eu besoin de jeûner pour maigrir, la bouffe y est immangeable. Or, sur la foi de ces images, elle n’a non seulement pas maigri mais même engraissé.

De plus, les études médicales évoquent un état dépressif pendant 3 mois après la fin de la grève de la faim, or sur cette image de sa soi-disant sortie de prison le 12 mai 2009, on voit la demoiselle tout sourire, bien joufflue et surtout sans les yeux outrageusement cernés !
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Il faut confondre cette simulatrice, non pas pour faire triompher une vérité absolue, mais pour les détenues authentiques de la section des femmes de la prison d’Evine, ces femmes qui vivent dans d’exécrables conditions d’hygiène souvent avec leurs enfants en bas âges exposés à une violence permanente.


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Pour en savoir + :
- Roxana Saberi : L’Iran manipule les médias !
- (29 AVRIL 2009)

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| Mots Clefs | Terrorismes : Prise d’otages |