Iran : Roxana Saberi, en sursis ! 19.04.2009 Début Avril, sur un fond de tensions avec les Etats-Unis, Téhéran avait annoncé inculpation de Roxana Saberi, une journaliste américaine d’origine iranienne, pour espionnage. Il espérait que cela provoquerait une intervention musclée de l’administration Obama afin de crier à l’ingérence dans les affaires iraniennes pour bouder tout futur dialogue avec les Américains. Ces derniers avaient gardé leur sang-froid et déjoué d’autres tentatives de provocations ; Téhéran est passé à l’offensive en annonçant la condamnation de la jeune journaliste à 8 ans de détention ! Après l’annonce du procès de Saberi, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton s’était dite « profondément préoccupée », mais elle n’avait pas condamné Téhéran ou ses méthodes policières. Elle s’était aussi gardée de faire de la publicité autour de cette fille, car c’est ce que souhaitait Téhéran : déchaîner une tempête médiatique pour mettre mal-à-l’aise Washington et le pousser à protester. En l’absence d’une telle campagne, Téhéran a annoncé la condamnation de la jeune journaliste. Le matin, cette condamnation était de 4 ans avant de passer au cours de la journée à 8 ans ! Malgré ces procédés dignes de preneurs d’otages qui changent sans cesse le montant de la rançon, cette fois encore, Hillary Clinton est restée de marbre, fidèle à la nouvelle tactique qui consiste à esquiver toutes les provocations de Téhéran. Elle s’est dite « profondément déçue de la condamnation annoncée par la justice iranienne ». C’est le service minimum : sobre et sans aucune condamnation du régime ou de ses méthodes. Afin que cela ne pose pas de problème d’image à l’administration Obama, Clinton a fait savoir qu’elle y donnerait une suite diplomatique « pour obtenir des détails concernant la décision de la cour, et garantir le bien être » de la journaliste. Avec cette tactique, Washington a inversé les vapeurs : Téhéran passe pour un méchant sans rien obtenir en échange. Que fera à présent Téhéran ? Il n’est pas impossible qu’il cherche un moyen légal pour se débarrasser de cet otage devenu inutile : Roxana Saberi pourrait être libérée à la suite d’un procès en appel ou encore pour des raisons médicales… Article complémentaire :
| Mots Clefs | Institutions : Diplomatie (selon les mollahs) |
| Mots Clefs | Décideurs : Hillary Clinton |
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