Iran : Incendies à la chaîne contre des cibles choisies 01.01.2009 Les médias occidentaux ont relevé qu’une boutique de Benetton à Téhéran avait été incendiée lundi suite à des menaces formulées par le régime contre les compagnies ayant d’importants « actionnaires sionistes ». Cependant, il est déplacé de crier au pogrom car d’autres cibles pas vraiment sionistes ont été victimes des « étudiants en colère ». En tête de la liste vient l’ambassade de l’Arabie Saoudite. Les étudiants en colère ont brisé mardi soir toutes les vitres du bâtiment avant de le bombarder de cocktails Molotov qui ont provoqué un début d’incendie (ci-dessous). Ils ont par la suite rendu visite au bureau de représentation de l’Egypte pour y brûler des photos de dirigeants égyptiens dans une ambiance survoltée de slogans hostiles. Après avoir terminé là, ils se sont rendus à l’ambassade de la Jordanie, mais ils ont alors su que la délégation jordanienne avait quitté l’Iran quelques heures plus tôt par crainte d’un incendie. Les membres de la délégation jordanienne avaient reçu la veille une visite d’assaillants vêtus de linceuls qui promettaient de revenir mardi pour finir le travail. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
Le choix des cibles montre que les miliciens du régime attaquent en fait les alliés arabes des Etats-Unis. Téhéran agit ainsi en communion avec la rue Arabe, qui sous l’influence des slogans diffusés par les chaînes arabophones du régime, rêve de ce même genre d’activisme de la part de ses dirigeants. Par ailleurs, les miliciens du régime ont aussi envahi les jardins de l’ambassade de la Grande-Bretagne, afin de laisser entendre qu’ils pourraient déborder leur champ d’action des alliés Arabes des Etats-Unis vers les Etats Européens. Téhéran règle au passage ses comptes avec les Britanniques, mais aussi avec les Européens qui n’ont pas agi selon ses attentes pour le règlement de la crise nucléaire. Au vu de la terreur propagée parmi les délégations diplomatiques présentes en Iran, on peut affirmer que l’attaque de la boutique de Benetton a été la moins grave parmi toutes les autres : un acte symbolique pour se montrer hostile à Israël sans pour autant s’en prendre à des juifs iraniens (afin de ne pas être accusé de comportement génocidaire). En vérité, l’objectif de Téhéran reste en priorité d’influencer l’issue de la crise nucléaire en affirmant son rôle régional aux dépens des Etats-Unis et de ses alliés arabes (et non aux dépens d’Israël). C’est pourquoi, dans son cas, Téhéran s’est contenté d’un acte symbolique et non d’un acte plus criminel. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
Damavand est un poids lourd de l’économie iranienne, son actionnaire iranien agit dans l’ombre pour empêcher la visite désagréable des lanceurs de cocktails Molotov dans les usines d’embouteillement de Nestlé en Iran. Benetton a été choisie car elle n’est pas un acteur important de la vie économique iranienne. Par ailleurs, Zara ou Mango souhaitent la remplacer. C’est pourquoi pour satisfaire la rue arabe, peu au courant du poids de Benetton, Téhéran a choisi ce maillon faible pour marquer son hostilité symbolique à Israël sans pour autant se fâcher avec ses partenaires commerciaux ou encore se voir accusé de pogrom contre les juifs iraniens. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
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