La demande est bizarre car une centrale nucléaire n’est pas comme un petit transfo à mazout qui aurait sans cesse besoin d’être réalimenté. Il n’y a pas un type universel de combustible, mais des cartouches sur mesure pour chaque réacteur et pas de rupture ponctuelle, car le combustible est renouvelé par tiers de la capacité du réacteur tous les 12 à 18 mois.

La clause de la réactivation des centrifugeuses iraniennes pour faire face à une rupture ponctuelle d’approvisionnement est une demande d’apparence innocente qui pourrait être assimilée à une mesure pour sauver la face, mais elle cache une exigence permanente de Téhéran : la reconnaissance de son droit à l’enrichissement, une reconnaissance ou autorisation internationale qui rendrait automatiquement caduques les demandes d’inspections des sites où Téhéran prétend enrichir de l’uranium.

Téhéran espère lâcher ses soi-disant activités nucléaires en échange d’un droit à l’enrichissement (d’un droit de retraitement aussi) et surtout d’un droit à l’opacité de son programme.

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