En premier lieu, le ministre des affaires étrangères Mottaki était chargé de distribuer des compensations économiques aux pays les plus pauvres, mais aussi de convaincre les hôtes de soutenir unanimement le projet du régime de siéger au Conseil de Sécurité pour la période 2009 à 2010. Si de nombreux Etats ont accepté les pots-de-vin des mollahs, on sait par une intervention médiatique du représentant koweïtien que le projet onusien des mollahs n’a pas été approuvé par le MNA, surpris par cette demande incongrue.

En second lieu, le négociateur nucléaire Jalili était chargé de convaincre les hôtes de soutenir le projet nucléaire du régime et sa conception des négociations. Sur ce point aussi, le MNA ne s’est pas trop mouillé et il est resté fidèle à ses déclarations précédentes où l’on « réaffirme le droit basique et inaliénable de tous les Etats de développer la recherche, la production et l’usage de l’énergie atomique pour des objectifs pacifiques ».

C’est le second grand échec des mollahs sur ce même sujet : en juin 2008, le Mouvement des Non Alignés avait pris clairement position en faveur des efforts de l’AIEA en demandant à l’Iran de faire preuve de transparence sur les allégations d’essais militaires.

Les mollahs ont donc fait choux blancs dans leurs efforts sur ces deux projets. Pour contenter les mollahs et ne pas se priver de la manne de leurs pots de vin, le MNA a appelé Israël à ratifier le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et à collaborer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Appel plutôt sans lendemain puisque le Pakistan et surtout l’Inde, le plus puissant représentant de ce mouvement, n’ont pas eux-mêmes ratifié ce traité.

La conférence de Téhéran a donc accouché d’une souris. La seule satisfaction du régime a été de réunir à Téhéran les ministres des affaires étrangères d’un grand nombre de pays très pauvres et membres de l’OMC, futurs partenaires bancaires des mollahs pour contourner les sanctions bancaires américaines. Le régime a aussi permis à Larijani, le probable successeur d’Ahmadinejad, de rencontrer ses futurs interlocuteurs.

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