Ces exécutions sont un coup dur pour Téhéran car elles remettent en cause la capacité du régime à défendre ses membres. Le refus du régime des mollahs à négocier pour libérer ses fidèles miliciens et les exécutions en chaîne de ces derniers peuvent entamer le moral des troupes et éloigner les miliciens de bases des dirigeants dont ils assurent la protection. Il est donc très important pour Téhéran d’y mettre fin le plus rapidement possible.

Derrière le Jundallah et ses exécutions, il faut deviner la main de Washington qui cherche par ce moyen simple et efficace à mettre sous pression Téhéran afin de forcer les mollahs à accepter le deal qu’il leur propose.

Le Jundallah avait déjà annoncé cette double exécution qui était prévue pour vendredi soir. Le porte-parole du groupe a contacté la chaîne Al-Arabiya pour l’annoncer tout en précisant aussi que ce groupe continuerait tant que ses 200 combattants détenus par le régime ne seraient pas libérés. Cependant, le pion de Washington n’a pas fourni de calendrier pour les prochaines exécutions afin de laisser à Téhéran une chance de se ressaisir.

En réponse, Téhéran a inclus dans sa derrière charrette pour l’échafaud des détenus baloutches. La guerre continue entre Téhéran et Washington...