Iran Resist - Iran : Washington essaye une autre option militaire

Iran : Washington essaye une autre option militaire
24.07.2008

Dans un récent article, nous vous avons exposé le rapport entre les fluctuations des relations irano-américaines et l’intensité de la guerre larvée qui oppose Washington à Téhéran, via le groupe armé baloutche du Jundallah qui est financé par les américains. Les faits confirment notre analyse.

En juin dernier, Washington avait fait extrader vers l’Iran 4 des chefs du Jundullah capturés et détenus au Pakistan, comme une offrande pour accélérer la reprise du dialogue avec Téhéran. Téhéran avait réceptionné les 4 combattants sans accepter de reprendre le dialogue avec Washington. Il s’en était suivi une prise d’otages opérée par le Jundallah et des exécutions qui ont mis très mal-à-l’aise le régime qui s’est montré incapable de libérer ses soldats ou de restaurer l’ordre.

Dans notre analyse, nous avons exposé la chronologie des évènements pour conclure que les américains allaient retenter le coup d’un apaisement, mais selon un autre schéma permettant de se protéger contre une nouvelle entourloupe des mollahs.

Cette fois Washington a demandé au Pakistan de recevoir Seyed Mehdi Hachemi, le ministre iranien de l’intérieur, pour lui promettre que ce pays ne laisserait plus le Jundallah se replier sur son sol. Ce qui priverait ce groupe de ses bases arrières au Pakistan et le mettrait à la portée des capacités répressives des Pasdaran, qui pourraient ainsi libérer leurs camarades et restaurer l’autorité du régime.

Le mardi 22 juillet, le Président pakistanais, Parviz Musharraf a reçu Seyed Mehdi Hachemi et il s’est montré très ouvert à un élargissement des relations bilatérales dans tous les domaines. Il a évoqué les volets économiques et énergétiques, tout en se gardant bien de citer spécifiquement la coopération policière pour laisser Téhéran dans le doute.

Le lendemain (le 23 juillet), le Jundallah a diffusé un communiqué faisant part de sa décision d’exécuter deux autres de ses 16 otages issus des Pasdaran, si le régime ne libérait pas tous les membres du Jundallah détenus en Iran dans un délai de 2 jours ! C’est sûr que le Jundallah veut encore faire couler le sang des Pasdaran !

Jundallah et sa crise d’identité

C’est le nouveau mécanisme de Washington : il laisse le choix aux mollahs : reprendre le dialogue pour restaurer leur autorité ou s’exposer à des pertes et une possible montée du mécontentement parmi les troupes chargées de défendre le régime jusqu’à leur dernier souffle.

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