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Iran : 9 lapidations et deux avocates !
22.07.2008

Les médias occidentaux ont annoncé hier la nouvelle bien triste de 9 cas de lapidation imminente en Iran. Ce sujet très grave retient toute l’attention des français et nous avons reçu un très grand nombre de visites. Cela tombe bien car dans quelques jours, le régime s’apprête à amputer les 4 doigts de la main droite de trois voleurs. Cependant ces cas de lapidation répertoriés depuis janvier 2008 par Amnesty sont utilisés pour promouvoir la carrière politique de deux fausses opposantes iraniennes : Shadi Sadr et Shirin Ebadi.



« Nous essayons de stopper la mise en oeuvre des verdicts. En second lieu, nous voulons amender la loi pénale du pays, qui prescrit la mort par lapidation », a déclaré l’avocate Shadi Sadr. Formidable !

Malheureusement ceci est faux car Shadi Sadr n’est pas celle qu’elle prétend. Elle a fait partie, comme Shirin Ebadi, de l’entourage de Khatami, ce président populaire en Europe, mais qui détient le record abominable du nombre des lapidations en Iran !

Quand 21 femmes sont faites lapider sous sa présidence, Shirin Ebadi et Shadi Sadr n’ont pas protesté ! Quand en avril 2004, le fondateur de ce site a tenté de sauver une fillette iranienne de 13 ans condamnée à la lapidation pour relation en dehors du mariage, Shirin Ebadi fraîchement nobelisée n’a évidemment rien fait, pas plus que Shadi Sadr et les autres féministes actuellement vedettisées qui prétendent toutes être des journalistes !

Plus proche d’elles, c’est le cas de la journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi qui en juillet 2003 a été arrêtée, torturée, violée et achevée à coup de pied sur le crâne dans les prisons du régime sous la présidence de Khatami. Ebadi a d’abord ignoré son cas et quand elle a été forcée de la défendre elle a refusé de prendre en considération un témoignage qui évoquait le viol, la torture et la mort intentionnelle. Les autres féministes du régime et surtout Shadi Sadr ont évité d’évoquer ce cas accablant pour Khatami qui avait rehaussé le taux de fréquentalibité du régime et aussi ses finances. Aujourd’hui encore, l’affaire Zahra Kazemi qui pourrait porter préjudice au régime et surtout à son héros Khatami est tabou chez ces fausses féministes.

Puisqu’elles ne peuvent pas parler des vrais cas, ces fausses féministes fonctionnent généralement en circuit fermé : on leur prête une activité d’écriture (sur leurs nombreux sites hébergés en Iran), elles sont soi-disant arrêtées avant d’être défendues par deux autres fausses dissidentes comme Shadi Sadr ou Shirin Ebadi, mais elles sont invariablement condamnées. Les deux avocates signalent des vices de procédure, font appel ou demandent un nouveau procès. Ceci relance une machine médiatique sans fin et chaque rebondissement refait parler à la fois de la dissidence féministe et de ses militantes, ainsi que des courageuses avocates Ebadi et Sadr.

Ces fausses dissidentes doivent avoir en permanence une actualité militante, preuve de la participation des femmes dans la vie active en Iran, ou encore preuve irréfutable de l’existence d’une vie associative et militante dans le cadre des institutions du régime. Ceci est censé prouver que ce n’est pas le régime ou sa constitution qui sont mauvais mais certains dirigeants élus comme Ahmadinejad.

Nous avions dénoncé la perversité du fonctionnement à circuit fermé de ses fausses féministes ainsi que le parcours très suspect de leurs vedettes ; le régime innove en leur offrant du vrai avec ces 9 cas de lapidation.

Ces fausses féministes sont utiles au régime pour de multiples raisons. Par exemple, tout en se disant plus au moins hostiles au régime, elles se disent catégoriquement hostiles à des sanctions contre ce même régime et militent pour la paix et le dialogue (comme le fait le régime lui-même). Plus leur image de combattantes pour une cause juste est renforcée et plus leur message de paix gagnerait en force.

On peut donc craindre le pire pour ces 9 condamnées car le régime serait capable d’en lapider plus d’une pour rendre crédible ses fausses dissidentes surtout Shirin Ebadi, avocate d’un droit au nucléaire, mais aussi d’un dialogue équitable avec les Etats-Unis.

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| Mots Clefs | Fléaux : Amputations, Lapidation, etc. |

| Mots Clefs | Institutions : Misogynie Institutionnelle |

| Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) |

| Mots Clefs | Réformateurs & dissidents : Shirin Ebadi |