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Iran : Obama, le candidat de la rupture !
10.07.2008

Téhéran a revendiqué avoir procédé à un test réussi d’un missile capable d’atteindre Israël. Ce test bien que peu vraisemblable a servi de prétexte à Obama pour intervenir sur CNN. Le candidat qui avait été critiqué pour son projet d’un dialogue immédiat, direct et sans pré condition avec les mollahs, a changé de rhétorique pour ne pas se priver de l’électorat juif, mais il reste fidèle à son objectif initial. Décodages de nouvelles formules pour une entente.



Les médias n’ont retenu que son slogan choc d’une « diplomatie (plus) agressive » envers l’Iran. On ne peut le leur reprocher : très ingénieusement Obama a commencé chacune de ses argumentations en insistant sur le fait que cette nouvelle diplomatie était plus agressive, avant de glisser en fin de phrase un élément en faveur du dialogue avec les mollahs.

« Il n’y a aucun doute que nous sommes témoins d’une aggravation des tensions dans cette région. Et c’est en partie pourquoi il est si important pour nous d’avoir une politique cohérente et respectueuse vis-à-vis de l’Iran »…

Il a également ajouté que l’Iran devait « être frappé de sanctions économiques dans le cadre d’une diplomatie directe » car il serait temps pour les États-Unis de jouer de nouveau un rôle diplomatique central par rapport à l’Iran !

En réalité, Bush et ses conseillers mènent actuellement cette même politique de sanctions suivies de contacts directs, mais ces contacts sont secrets et les américains espèrent les officialiser en cas d’une entente. Brzezinski, le conseiller d’Obama, qui est le principal théoricien de la diplomatie américaine contemporaine estime (comme Kissinger) que ces contacts directs devraient être officiels car ainsi l’Amérique reconnaîtrait tacitement le rôle régional de l’Iran (ce que veut Téhéran) : ceci pourrait accélérer une entente encore plus forte.

En fait, en évoquant une diplomatie directe, jouer un rôle central en Iran, de la cohérence et du respect, Obama et son conseiller ont trouvé les formules politiquement correctes pour officialiser la politique actuellement menée secrètement par Bush. Obama ne serait pas l’homme de la rupture, mais d’une continuité plus que cynique.

Une fois élu, Obama décidera d’aller très vite vers un dialogue programmé depuis longtemps avec les mollahs, soi-disant pour ne pas laisser « s’accroître les tensions » dans la région. Cette politique d’entente avec les mollahs aura deux victimes collatérales : Israël, mais aussi l’Europe.

Obama a déclaré : « Une partie du problème aujourd’hui c’est que, fondamentalement, nous avons laissé la diplomatie aux mains des Européens. Nous devons nous engager activement ».

Voilà une bonne nouvelle pour les Européens : ils seront déboutés de leur rôle d’intermédiaire avec l’Iran et suite à l’entente irano-américaine que prépare Obama et son conseiller Brzezinski, ils seront également écartés des marchés pétroliers iraniens et de ceux de l’Asie Centrale. Après tout, c’est peut-être mérité : ils n’ont cessé de louer Obama comme étant le candidat de la rupture.

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Obama, un candidat taillé sur mesure pour une entente avec Téhéran :
- Iran - Etats-Unis : Obama adopte le slogan présidentiel d’Ahmadinejad
- (10 JANVIER 2008)

Les dernières tentatives de Bush pour renouer le dialogue avec l’Iran :
- Iran : Gates propose une dédiabolisation des mollahs
- (16 MAI 2008)

| Mots Clefs | Décideurs : OBAMA |

| Mots Clefs | Histoire : Brzezinski et Carter |

| Mots Clefs | Décideurs : Les Démocrates US |

| Mots Clefs | Enjeux : Garanties Régionales de Sécurité : le DEAL US |

| Mots Clefs | Enjeux : Rétablir les rel. avec les USA & Négociations directes |