Ce n’est pas nouveau : le régime des mollahs a toujours agi et agira toujours ainsi car l’offre des Six ne satisfait pas ses intérêts. Téhéran refuse à la fois l’interface Six mais aussi le principe de l’offre qui contient un engagement. Téhéran veut un non engagement et le flou aussi bien sur son programme nucléaire que ses intentions au Liban en Irak ou en Palestine. Et il veut un engagement américain pour un droit à ce flou anxiogène.

Si ce droit lui est accordé par les américains, il cessera d’amplifier la crise et en l’absence de crise, il pourra reprendre en toute quiétude ses affaires commerciales avec ses partenaires de tout horizon dans un flou permanent (agrémenté de chantages) et non pas en suivant un engagement écrit comme un Etat vaincu.

Pour arriver à faire capituler les américains et obtenir ce droit au « non droit », Téhéran a besoin des Européens pour qu’ils jouent un rôle de sparing partner pour animer des négociations sans fin. Selon Téhéran, c’est le seul rôle que peut jouer l’Europe dans cette crise, crise qui est d’ailleurs la vitrine d’un gigantesque conflit d’intérêts opposés : ceux des mollahs, des américains, des européens, des chinois, des russes ou encore des britanniques.

Certains comme les britanniques font tout pour entériner l’offre des Six car un accord entre Téhéran et Washington sonnerait le glas de la puissance du British Petroleum et de Shell, les deux premières compagnies pétrolière mondiales qu’ils détiennent majoritairement. D’autres comme les sino-russes travaillent également à la réussite de l’offre des Six en capitalisant également sur un affaiblissement régional des Etats-Unis. Sûrs et certains que l’offre des Six ne saura pas dénouer cette crise, les chinois ont d’ailleurs annoncé qu’ils feraient à leur tour une proposition aux mollahs. Ces derniers ont encore des alliés et des délais.

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