Concrètement il s’agit d’un accord pour fournir le Qatar en main d’œuvre (soi-disant qualifiée) dans les secteurs de l’agriculture, du pétrole et du gaz, de la pétrochimie, de la santé, de la technologie de l’information et du tourisme.

Le régime des mollahs espère ainsi se débarrasser de ses millions de chômeurs vers ce minuscule pays riche dont 75% de sa population est formé de travailleurs étrangers. Le Qatar est connu pour son traitement très discriminatoire envers ses travailleurs étrangers : absence d’accès aux soins, difficulté pour se loger, interdiction de quitter le pays et évidemment des salaires de misère pour au minimum 12 heures de travail quotidien de 6 à7 jours par semaine.

La situation salariale varie selon les origines, les arabes (libanais ou syriens) ont un salaire mensuel moyen de 1000 dollars, et les non arabes ne dépassent pas les 300 dollars et leur salaire moyen est de 220 dollars. C’est ce que peuvent espérer les travailleurs iraniens ce qui est légèrement supérieur aux salaires en vigueur en Iran.

Cependant, les contrats ont une durée minimum de 2 ans et nombreux sont ceux qui n’y survivent pas. Le Qatar ne fournit aucun chiffre sur le taux de mortalité parmi ces travailleurs, mais il doit être très élevé puisque ce pays a sans cesse besoin de renouveler ses travailleurs.

Il y a par exemple actuellement 130,000 sri lankais au Qatar et ce pays a conclu un accord sur le modèle iranien avec le Sri Lanka pour l’arrivée de 100,000 autres travailleurs. Le Pakistan aussi a promis de fournir 38,000 ouvriers par an.

L’enthousiasme de ces Etats est également motivé par l’argent : les travailleurs de chaque pays doivent obligatoirement transiter par l’intermédiaire des sociétés d’intérim qui touchent des dividendes pour chaque lot d’ouvriers fourni. Ainsi les mollahs se débarrassent de leurs chômeurs tout en s’enrichissant à leurs dépens.

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