Historique | Toutes les îles iraniennes (les deux Tumbs, Abou Moussa, Gheshm, Hengam et Sirri) avaient été occupées depuis le XIXe siècle par les britanniques soit directement soit par l’intermédiaire de leurs protectorats arabes appelés les « Etats de la Trêve ».

A partir de 1820, les Britanniques qui cherchaient à protéger la route des Indes ont passé un accord avec les tribus de la « Côte des Pirates ». Cet accord était le « Traité de la trêve » et a transformé cette région en protectorat britannique. Ce traité exclusif imposait aux Émirats, à Bahreïn, au Qatar et au Koweït de ne nouer aucune relation politique ou économique avec un autre pays que la Grande-Bretagne, en échange de sa protection. Quand en 1968, les britanniques ont décidé de mettre fin à leur protectorat sur le Golfe Persique, l’Iran a entamé des négociations avec eux pour la reprise légale de sa souveraineté sur ses îles. Un accord a été trouvé après d’âpres négociations en 1971 qui mettaient fin à l’occupation des britanniques et leurs alliés de ces îles.

Profitant de la déconfiture de la révolution islamique en Iran, les Emirats arabes unis (qui gardent des liens très tenaces avec les britanniques) rejettent cet accord aux normes internationales pour reprendre les trois îles, afin de contester les frontières établies du Golfe Persique.

Résolution de la Ligue Arabe | Les iraniens sont très sensibles sur le sujet : l’intégrité territoriale iranienne est tout ce qu’il leur reste des fastes du passé. De ce fait, le régime des mollahs devait protester contre cette résolution de la Ligue Arabe. C’est ce qu’à fait le ministre du régime des mollahs mais plutôt très poliment, de peur de se voir chassé définitivement des sommets de la Ligue Arabe d’où il espère lancer des slogans anti-sionistes pour plaire à la rue arabe. On retrouve ce goût pour les slogans populistes même dans la formulation de sa protestation : « Il est temps que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, et les pays arabes déploient des efforts sur les principales causes arabes, notamment palestinienne et ne mentionnent plus de tels sujets (les trois îles) pour ne pas donner de prétexte à l’entité sioniste » !

Par fidélité pour ses politiques d’ingérences et de propagandes populistes, le régime des mollahs se met dans une position de faiblesse qui finira par léser durablement l’Iran. En attendant d’avoir une confirmation du rôle régional de l’Iran par une ingérence dans les conflits du monde arabe (Irak, Liban, Palestine), l’Iran risque de perdre la confirmation de son rôle régional sur son propre territoire.

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