Javad Shojaï avait 24 ans et venait de passer 8 ans en prison pour un meurtre qu’il aurait commis avec deux autres complices à l’âge de 16 ans. Sa famille et la presse ont été informées un jour avant la pendaison et malgré une intervention de la commission des droits de l’homme auprès de l’ambassade des mollahs à Genève, la sentence a été exécutée à l’aube.

Actuellement, plus de 70 mineurs attendent leur exécution dans le quartier des condamnés à mort en Iran (dont 5 à Ispahan). Inutile de préciser qu’au cours de ses voyages et conférences à travers le monde, Shirin Ebadi n’a jamais dit un seul mot au sujet de ces malheureux afin que les européens se mobilisent pour leur épargner la pendaison.

Ce n’est pas que par dépit, à de très rares occasions et du bout des lèvres qu’Ebadi s’exprime sur des cas de violations des droits de l’homme en Iran. Ainsi alors qu’à Ispahan, les mollahs poussaient Javad Shojaï vers la potence, Ebadi en visite à Madrid, harcelée par les journalistes, a dû exprimer « des regrets pour la dureté de la répression des crimes liés à l’homosexualité » !

Pas l’ombre d’une condamnation d’illégalité de l’homosexualité, l’idée ne l’a même pas traversée ! Pire encore, aucune condamnation de la peine capitale. Ebadi n’y a pas pensé car elle « joue le rôle » d’un défenseur des droits de l’homme : son combat n’est pas naturel.

Comme d’autres et avec la complicité de certains journalistes, Shirin Ebadi est devenue un symbole d’une bonne évolution du régime des mollahs. Le monde reste focalisé sur cette fausse opposante et oublie les iraniens et leurs vraies souffrances.

Les 5 mineurs condamnés à mort détenus à la prison Daste-Guerd d’Ispahan :
Ahmad Mortzavian, âgé de 16 ans (15 ans au moment du délit)
Reza Hejazi, âgé de 19 ans (15 ans au moment du délit)
Iman Hashemi, âgé de 19 ans (16 ans au moment du délit)
Reza Beyksan, âge inconnu (mineur au moment du délit)
Hamid Beyksan, âge inconnu (mineur au moment du délit)