Dans un premier temps, dans un entretien avec son ami Amr Moussa de la Ligue Arabe, El Baradei a évoqué de « bons progrès » dans la résolution des questions en suspens du dossier nucléaire iranien sans plus de précisions. Puis, dans un entretien accordé à la télévision égyptienne, il avait évoqué le danger d’une intervention militaire contre l’Iran afin de justifier la supériorité d’une solution négociée. Mais en abordant la crise sous cet angle très particulier, il a de facto éliminé la solution qui passe par la case des sanctions et par le Conseil de sécurité. Il sous-entend que la meilleure solution serait de traiter le dossier en dehors du Conseil de Sécurité.

Le régime des mollahs utilise également les mêmes arguments (chantage au déclenchement d’un conflit) pour obtenir un dessaisissement du Conseil de sécurité et le retour de son dossier vers l’AIEA.

C’est dans ce sens qu’il convient d’interpréter la première déclaration d’El Baradei sur ses « bons progrès » en collaboration avec les mollahs. L’ex-diplomate expérimenté égyptien soutient indirectement la demande de Téhéran en insistant sur des soi-disant « bons progrès » alors qu’aux dernières nouvelles, Téhéran n’a toujours pas autorisé les inspecteurs de l‘AIEA à accéder librement à ses installations nucléaires.

Mohamad El Baradei, qui doit publier un rapport autour du 20 février sur l’enquête de l’AIEA sur l’activité nucléaire iranienne, cherche aussi à dissimuler sa propre inefficacité. Cependant, El Baradei a le soutien du bloc des Non-alignés qui apprécie cette inefficacité complice, car ses pays membres de l’AIEA souhaitent imiter les mollahs et développer à leur tour une acticité nucléaire opaque.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG