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Iran : Une réponse classique à une nouvelle résolution
28.01.2008

Invité à Davos pour le 38e Forum économique mondial, Manouchehr Mottaki, le ministre des affaires étrangères du régime des mollahs, a fait plusieurs déclarations qu’il convient d’enregistrer car elles sont représentatives de ce que sera la réponse des mollahs à une prochaine résolution. | Déclarations suivies des décodages.



Déclaration n°1 | Mottaki s’est dit surpris par les nouvelles sanctions envisagées par l’Onu et a jugé que les grandes puissances auraient dû attendre les conclusions de l’AIEA, qui doit rendre un rapport en mars. C’est la principale réponse officielle du régime : sa volonté de coopérer avec l’AIEA est de ne reconnaître comme valables que le calendrier et les rapports établis par l’énigmatique El Baradei.

Ce choix reste néanmoins ambigu car la nouvelle résolution comme les précédentes accorde un long délai à l’Iran pour se conformer à la demande du Conseil de Sécurité. Le délai est cette fois de 90 jours au lieu de 60 jours pour les précédentes et à l’issue de ce délai El Baradei doit remettre un nouveau rapport au Conseil de Sécurité.

L’ambiguïté de la réponse iranienne vient du fait que Téhéran fait référence à sa coopération avec l’AIEA dans le cadre d’un accord signé récemment avec El Baradei dans lequel les mollahs se sont engagés à répondre à toutes les questions en suspens dans un délai de 4 semaines. Passé ce délai, nous assisterons à de nouvelles tergiversations pour établir un nouveau calendrier : ceci revient à une remise en cause du calendrier défini par le Conseil de Sécurité.

Déclaration n°2 | Mottaki a également insisté longuement sur la poursuite de l’enrichissement par l’Iran. Parallèlement à une revendication de sa coopération avec l’AIEA, le régime des mollahs redonne de l’actualité à la source de la crise, c’est-à-dire le maintien d’un programme nucléaire que personne n’a pu voir de ses propres yeux.

Au même moment à Téhéran, Javad Vaïdi, le n°2 du nucléaire a rappelé que le régime avait outrepassé à plusieurs reprises les lignes rouges que lui avaient fixées les grandes puissances et qu’actuellement 3000 centrifugeuses fonctionnaient à Natanz. Ce chiffre de 3000 est un seuil théorique de production d’uranium enrichi pour produire une bombe. Depuis des années, les mollahs restent sur ce chiffre anxiogène car leur unique objectif est de réactualiser leur soi-disant potentiel de nuisance nucléaire.

Conclusion | Le régime des mollahs n’a aucune réponse ou tactique nouvelle pour répondre à une nouvelle résolution. Nous aurons droit à des provocations sur le nombre des centrifugeuses en fonctionnement comme trame de fond sur laquelle se grefferont une pseudo-coopération avec l’AIEA (avec un discours modéré mais sans aucun droit d’inspection) ; et des remises en causes permanentes du programme de cette pseudo-coopération et de ses calendriers.

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