Il ne s’agit pas seulement de discours politiquement corrects ou de dire à chacun ce qu’il a envie d’entendre : la sécurité pour les israéliens et un Etat pour les palestiniens. L’objectif est d’imposer à chacun ce qu’il doit demander et en quel terme il doit le faire. Ainsi Mahmoud Abbas est prié de ne rien dire sur l’existence d’une ingérence des mollahs dans les affaires palestiniennes et de croire au processus démocratique, processus imposé par Washington qui a permis au Hamas d’acquérir une légitimité électorale.

C’est un véritable dictat qu’imposent les américains à leurs alliés. Israël n’en est pas exempté : il est sommé de jouer le rôle de la victime potentielle des mollahs et d’agiter sans cesse le drapeau rouge à la place des Etats-Unis et afin de lui permettre de relancer une option militaire qui a perdu de son utilité après la publication du document de la CIA sur l’inexistence d’un programme balistique ou nucléaire entre les mains des mollahs.

Que promettra Bush à ses alliés arabes ? Selon, le président américain, « des concessions » ! « Les Etats arabes doivent soutenir les palestiniens », c’est-à-dire que les dirigeants arabes doivent à leur tour faire semblant que l’ingérence occulte des mollahs dans ce conflit ou même dans leurs propres pays est une pure illusion.

C’est ainsi. Les Etats-Unis ont stratégiquement besoin de conclure une entente avec les mollahs et pour cette raison, ils ne peuvent en aucun cas attribuer 30 ans d’échec d’efforts pour la paix aux mollahs : cette reconnaissance rendrait impossible l’entente avec Téhéran.

Bush applique le programme de la diplomatie américaine, et ses alliés acceptent de jouer le jeu de leur servitude volontaire. Seuls les mollahs ne jouent pas le jeu, et les américains leur courent après !

C’est un bon exemple à suivre pour les alliés serviles qui pourraient enfin s’allier entre eux pour s’émanciper et faire de cette région un pôle énergético-industriel et non un ensemble d’alliés serviles, assistés et assiégés.

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