Cette déformation intervient au lendemain de la signature d’un accord en l’AFP et l’IRNA, la principale agence de presse du régime des mollahs. Cette déformation admise par le régime des mollahs prouve une fois encore que les mollahs souhaitent faire d’Ahmadinejad un bouc émissaire qui réhabiliterait des soi-disant modérés ou pragmatiques comme Khatami ou Rafsandjani.

Ahmadinejad répondait à des journalistes et il a abordé plusieurs thèmes de la politique intérieure ou internationale. Tout a été traduit convenablement sauf le passage concernant le nucléaire.

Une déformation des propos | Dans cette conférence de presse, Ahmadinejad a longuement parlé des différents gestes de modération de sa part, mais à aucun moment il n’a utilisé les mots : « morceaux de papier sans aucune valeur ». Il a dit que les membres du Conseil se montraient procéduriers et cherchaient à alourdir le dossier iranien. « Même si ce dossier dépasse les 100,000 feuilles, nous ne changerons pas notre conduite », a dit Ahmadinejad.

« D’ailleurs, l’Iran est sous embargo depuis 28 ans, et nous n’avons pas flanché », a précisé cet ancien milicien. « Nous leur conseillons donc de cesser ces agissements et de nous faire des propositions constructives, notamment nous le demandons aux européens à qui nous avons déjà demandé de se montrer indépendants vis-à-vis des américains. »

Ce sont des propos dans la pure ligne des déclarations officielles du régime qui continue à évoquer la poursuite des négociations tout en faisant des provocations pour pousser ses interlocuteurs à la guerre ou à la capitulation. Dans la même veine, Ahmadinejad a précisé qu’il répondrait à toutes les questions de l’AIEA, mais à l’image de sa définition de négociation, les réponses doivent suffire d’elles-mêmes et le régime n’acceptera pas que l’AIEA puisse exiger des inspections pour vérifier la véracité des réponses.

Ce qui est intéressant est de voir les réactions que suscitera cette dépêche déformée. Il est certain que l’on parlera d’une nouvelle dérive du président suite à l’éviction d’un soi-disant modéré. Le régime des mollahs veut un bouc émissaire pour réhabiliter ses modérés faisandés et il est même prêt à falsifier les propos de routine tenus par celui qui joue ce rôle ingrat de bouc émissaire… à moins qu’il le fasse sans en avoir conscience et sans savoir qu’il devra sans doute finir comme ce bouc célèbre.

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