Sa dernière déclarations est un modèle du genre qui fonctionne sur des sous-entendus. Selon Dick la Menace, « la communauté internationale dans son ensemble ne peut pas rester sans réaction au moment où un Etat qui soutient le terrorisme réalise sa plus grande ambition » (se doter d’une arme nucléaire)... Selon Cheney, si l’Iran continue, il s’expose « aux conséquences » de sa conduite (l’option militaire).

Il est nécessaire de rappeler que ce même Dick Cheney a été en tant que responsable d’Halliburton, l’un des principaux donnateurs d’une association qui a encore aujourd’hui pour objectif de renouer le dialogue entre Téhéran et Washington. C’est avec des budgets accordés par Dick Cheney qu’un agent des renseignements du régime des mollahs du nom de Trita Parsi s’est transformé aux Etats-Unis en un chercheur universitaire qui recommande sans cesse le dialogue avec les « modérés » de Téhéran. C’est un journaliste iranien qui a découvert cette liaison entre les pétroliers américains et les « modérés » au cours de ses enquêtes sur le réseau du lobbying iranien aux Etats-Unis.

Non seulement les américains ne cherchent pas à attaquer les mollahs pour les renverser, mais encore ils cherchent à retarder l’application des sanctions qui pourraient les renverser.

Les Américains ont besoin d’un allié perturbateur au Moyen-Orient et selon les penseurs américains, ce pertubateur ne peut être que chiite. Les Etats-Unis aimeraient instrumentaliser les chiites révolutionnaires pour mettre au pas les pétromonarchies sunnites.

Cependant, l’Amérique a du mal à manier les mollahs qui contrôlent les milices chiites dans cette région. Dans ces conditions, l’Amérique doit se montrer ferme sans diaboliser outrancièrement les mollahs encore moins les chiites car les uns et les autres deviendraient totalement infréqentables comme futurs alliés, d’où une stratégie permanente d’avertissements plus ou moins vagues.

Les dernières déclarations de Cheney ont leur dose d’incohérences. Ainsi, certes le vice-président a évoqué le terrorisme des mollahs, mais il a affirmé que le but ultime de l’Iran était de s’assurer le leadership au Moyen-Orient en sapant la majorité chiite de l’Irak, qui pourrait lui contester ce statut !

Quand nous parlons d’incohérences, il s’agit d’incohérences de formes. Sur le fond, il n’y a pas d’incohérence ; Cheney parle au nom de la diplomatie américaine qui poursuit son objectif : arriver à une entente avec les chiites et avec les mollahs.

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