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1ère mesure | L’accès du stade en voiture personnelle a été interdit et l’interdiction a été diffusée par les médias. Le régime a en revanche informé les fans qu’un convoi de bus allait prendre en charge le transport de la place Azadi jusqu’au stade : cette mesure a été radicale pour refroidir les manifestants et elle a incité de nombreuses personnes à renoncer à faire le déplacement.

Par ailleurs, dès le matin, toutes les voies routières des alentours du stade (en rouge) ont été fermées pour la journée du 11h du matin à 21h30. Les seules voies praticables (en jaune) étaient alors réservées au service spécial de bus du régime. Autre effet de cette mesure, elle a complètement désorganisé la circulation dans cette partie de la ville et a rendu l’avenue Azadi et la place Azadi impraticables pour une manifestation. Selon les témoins, ces deux lieux étaient remplis à ras bord d’agents en uniformes.

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2nde mesure | Comme nous l’avions évoqué à la veille du match, il avait été décidé de ne pas remplir les gradins. Le régime a ainsi réduit le nombre des spectateurs de 100,000 à 20,000 en condamnant l’accès aux gradins suspendus et ce officiellement pour des raisons de sécurité. Le régime avait également modifié l’heure de la rencontre afin que la sortie du stade soit à une heure non tardive pour éviter des mouvements de foule à la tombée de la nuit. Ceux qui ont vu le match à la télévision ont remarqué l’absence de vue des gradins. Les caméras n’ont filmé que le terrain.

3ème mesure | L’accès piétonnier au Stade avait également été balisé pour les courageux qui sont quand même arrivés sur place. L’allée centrale avait été encadrée par des miliciens à pied ou à moto. Toutes les portes sauf la principale ont été condamnées et l’entrée et la sortie se sont faites au compte-goutte. Cependant, selon les autorités une vingtaine de spectateurs auraient été blessés sous la poussée de la foule qui avait hâte de quitter le stade et il y a même un mort bien inexplicable. Tout appareil photo était interdit (il n’existe donc pas d’images pour expliquer l’incident mortel). Les seules images existantes seraient des vues des mesures de sécurité.

Ces mesures qui se sont avérées efficaces prouvent que le choix de la « Coalition des opposants de l’intérieur » était le bon, mais sans doute faudrait-il revoir l’approche et ne pas annoncer longtemps à l’avance le lieu de la manifestation.

L’autre point non négligeable que nous avions mis en avant était que cette manifestation allait être un test pour mesurer le degré de fiabilité des faux opposants du régime. Évidemment, il n’y a pas eu de mouvement de solidarité de la part des faux opposants estudiantins (et leurs sites : Kosoof, Advarnews…) ou les fausses féministes réformatrices, mais le test a également permis de démasquer un faux allié.

Un groupe lié à Boroudjerdi, un ayatollah que l’on dit dissident, a demandé aux Iraniens de ne pas participer à la manifestation sous prétexte qu’il s’agissait d’une provocation organisée par des voyous et des casseurs au service du régime pour permettre d’une nouvelle vague de répression. En somme, Boroudjerdi disait « chers compatriotes ne bougez pas et laissez-moi faire ».

Boroudjerdi est une création du régime et son point de vue est de faire évoluer le système islamique en place, ce que veut Rafsandjani pour rendre l’enveloppe du régime moins totalitaire et donc plus fréquentable.

Même si l’appel de la « Coalition des opposants de l’intérieur » n’a pas été couronné de succès, il a permis de démasquer Boroudjerdi qui avait été soutenu par une partie de l’opposition qui compte encore sur le soutien des Américains. Car ce mollah dissident est le modèle d’opposant qui convient à Washington. Le modèle qui veut rendre le régime des mollahs fréquentable.

En espérant que cette « Coalition des opposants de l’intérieur » puisse renouveler son appel sur un terrain inattendu pour les forces de répression du régime.

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