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Iran : Les points de vue des candidats démocrates
28.09.2007

Les prétendants démocrates à la Maison-Blanche se sont affrontés mercredi soir sur l’Iran lors d’un septième débat télévisé : ils se sont déclarés unanimes dans leur désir d’empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires.



Hillary Clinton (accréditée de 43% des votes) a déclaré vouloir « faire tout son possible pour empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire, y compris à travers la diplomatie, les sanctions économiques et l’ouverture de discussions directes ». Son rival, le sénateur Barack Obama (20%) s’est engagé de son côté s’il était élu président à « faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher l’Iran de développer la bombe atomique ». C’est-à-dire exactement le même programme qu’Hillary Clinton et l’actuel président. L’option militaire souvent évoquée par les médias, mais qui dans la réalité ne correspond pas aux objectifs régionaux des Etats-Unis, n’a pas été évoquée par ces deux candidats.

Les plus démagogues et sans doute les moins favoris ont en revanche axé leur communication sur cette option médiatique et « les horreurs de la guerre ». L’ancien sénateur John Edwards (12%), qui s’était précédemment annoncé en faveur « des négociations directes avec l’Iran », a indiqué « n’avoir aucune intention de donner à George Bush l’autorité de faire le premier pas sur la voie de la guerre avec l’Iran ». En Août, Edwards avait déclaré qu’il « entamerait des négociations directes avec l’Iran », s’il était élu aux élections présidentielles américaines censées se dérouler en 2008.

Un autre petit candidat, l’ancien sénateur Mike Gravel, bon dernier dans les sondages, est allé plus loin en critiquant Clinton d’avoir voté en faveur d’une loi classant les Pasdaran comme un organisme terroriste. Celui-ci a également félicité les 16 sénateurs qui ont voté contre cette loi parmi lesquels le démocrate Joseph Biden connu pour ses relations avec les mollahs qui lui financent ses campagnes.

Les candidats ont également abordé le thème de l’Irak, mais aucun n’a fait le lien entre les mollahs et le chaos en Irak. Le contraire aurait été étonnant puisqu’ils fondent leur campagne sur l’incompétence de Bush et non sur les facteurs géopolitiques, ce qui rappelle les avis exprimés par les candidats français lors des dernières présidentielles. Au final, on peut prédire que le monde ira toujours aussi mal avec d’aussi mauvais connaisseurs des réalités géopolitiques. Tous ont parlé de « mettre fin à la guerre », ignorant que cette guerre n’était pas du fait de leur adversaire Bush mais des mollahs qui demandent une reconnaissance de leur rôle régional.

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Pour en savoir +
- Élue, Hillary Clinton dialoguera avec l’Iran et le Hezbollah
- (04 février 2007)

| Mots Clefs | Décideurs : Les Démocrates US |

| Mots Clefs | Décideurs : OBAMA |