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Iran : Pendaison pour cause de concurrence
12.09.2007

Deux Iraniens reconnus coupables de viols ont été pendus dans les villes de Machad et Qom, les villes phares du chiisme, de la religiosité et de la prostitution ! Machhad est d’ailleurs connue pour son marché du sexe où l’on peut trouver une femme à un prix bien peu élevé.



Le condamné de Machad (Djavad Z), a été pendu dans la prison de la ville, en présence d’autres prisonniers condamnés. Comme dans tous les cas de droit commun, le nom du prisonnier n’est pas révélé. Le nom est révélé et publié par la presse quand il s’agit d’un cas politisé ou quand le régime s’attaque à la réputation de quelqu’un. C’est le cas du condamné de Qom, un dénommé Mohammad Hossein-zadeh Abarjassi, 49 ans, qui a été pendu en public.

Son crime : avoir été un Rammal, un métier traditionnel qui avait disparu presque avant la révolution. Le Rammal (mi-coach mi-gourou) est une sorte de guérisseur, d’apothicaire, de conseiller religieux qui écrit des prières à réciter, en ce sens le Rammal est le concurrent direct pour du mollah local sur le marché très lucratif de la superstition quotidienne.

Mohammad Hossein-zadeh Abarjassi faisait concurrence aux mollahs de plusieurs villes : il en a payé le prix. Il a été accusé de viols, d’un meurtre, de trafic de drogue et de guerre contre Dieu.

Selon le régime, il possédait un vaste réseau pour encourager les croyants à ne pas respecter les obligations religieuses comme il faut : il dénaturait l’Islam. Il a été pendu en public, son nom a été publié dans la presse afin que son cas serve d’exemple et personne ne s’arroge le droit d’empiéter sur les marchés réservés aux mollahs.

Les pendaisons de Machad et Qom portent à 193 le nombre d’exécutions cette année, selon un décompte effectué par l’AFP à partir d’informations de presse et de témoignages.

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En Iran, 109 délits sont passibles de la peine de mort par pendaison, décapitation, lapidation ou précipitation du haut d’une falaise (peine réservée aux homosexuels).

Guerre contre Dieu, trahison, espionnage, meurtre, attaque à main armée, trafic de drogue à partir de plus de cinq kilos d’opium, viol, sodomie répétée, adultère, prostitution, apostasie et dernièrement « troubles à l’ordre public » sont passibles de la peine de mort en Iran.

Ces pendaisons portent à au moins 54 le nombre de personnes exécutées en Iran depuis le début de l’année, selon un décompte établi par l’AFP à partir d’informations de presse et de témoignages. L’an dernier, 154 personnes ont été exécutées dans la République islamique, selon ce même décompte.

- L’Iran a été le seul Etat à exécuter des mineurs : selon la loi en vigueur en Iran depuis la révolution islamique, un garçon peut être exécuté à partir de quinze ans et une fille à partir de neuf ans.