En effet, les quotas pour les personnes liées au régime leurs permettent de rouler à l’essence subventionnée (10 centimes de dollars) alors que le quota extrêmement bas pour l’iranien normal l’oblige à acheter de l’essence sur le marché non subventionné à 1 $ le litre (soit 10 fois plus cher). Il semblerait que l’injustice ne s’arrête pas là et que les mollahs aient étudié le rationnement dans ses moindres détails pour taxer au maximum les iraniens.

En effet, en dehors du marché libre non-subventionné (1 $), il existe également un marché noir de l’essence. Ce marché est détenu par les chauffeurs de taxi qui revendent une partie ou la totalité de leurs 30 litres quotidiens définis par le système des quotas. Ce même système accorde 10 litres par jour aux voitures des personnes liées au régime et 1,1 litre aux particuliers : en d’autres termes les Taxis ont droit à 3 fois plus d’essence que la police (les ministres, les mollahs…), et 30 fois plus que les particuliers. Pourquoi cette générosité ?

Le secteur du taxi est concurrencé en Iran par ceux qui font du taxi au noir, ceux-là ne pourront plus exercer cette activité qui permet à de nombreux iraniens de survivre à moins qu’ils ne se procurent de l’essence sur le marché noir où le litre se négocie à 0,5 à 0,7 $. Selon un fax reçu aujourd’hui, les taxis ont installé un système de tuyaux d’arrosage et revendent leur quota directement à la pompe de voiture à voiture.

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Mais la Police ne fait rien pour empêcher ce trafic : elle est empêchée d’agir par une double Fatwa ! Nasser Raissifar, le responsable du syndicat des pompistes, a posé la question aux mollahs de Qom et le verdict de la charia est tombé : Selon les fatwas des ayatollahs Youssef Saneï et Nouri Hamedani, rien ne condamne la revente de l’essence à laquelle on a eu droit par le quota !

La police n’intervient donc pas et ainsi le régime a établi avec le blanc seing du Seigneur lui-même un marché noir de l’essence tout à fait conforme à la charia.

Autre point qui a son importance : ce trafic ne profite pas aux chauffeurs de Taxi. En effet, plus de 60% des chauffeurs sont des ex-bassidjis, des ex-agents de renseignements ou des membres de familles des mollahs. En fait, ces derniers possèdent plusieurs taxis qu’ils confient à des conducteurs (du même profil). On en revient à une prise de contrôle du marché noir de l’essence par les Pasdaran et les bassidjis qui contrôlaient déjà la revente de l’essence à l’étranger.

Mais ce n’est pas tout ! Quelques jours avant l’entrée en vigueur du rationnement, les gros bonnets du régime ont obtenu par décret le droit d’acheter jusqu’à 100 taxis !

Ce qui revient à se voir attribuer un quota quotidien de 3000 litres d’essence au prix subventionné (d’une valeur de 300 $) qui sont prêts à être revendus (avec la bénédiction d’Allah) pour la modique somme de 2100 $. Le rationnement va permettre à des dizaines de mollahs de gagner plus de 1800 $ par jour dans ce pays où le fonctionnaire en gagne seulement 120 par mois.

Nos réformateurs, des ex-bassidjis ou ex-pasdaran sont également de la fête, tout va bien au pays des mollahs ! Tout le monde se remplit les fouilles et les correspondants de presse ne parlent que de la comédie de la guéguerre entre réformateurs-lapideurs et conservateurs-voleurs.

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