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L’Iran qui aurait ralenti l’installation des centrifugeuses !
10.07.2007

L’Iran a ralenti l’installation des centrifugeuses qui permettent l’enrichissement d’uranium, a déclaré hier à Vienne, El Baradai, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).



« Nous étions sur place la semaine dernière et nous avons observé un ralentissement du processus de mise en service de nouvelles cascades (de centrifugeuses) », a dit Mohamed El Baradai en évoquant les conclusions d’inspecteurs de l’agence onusienne qui se sont rendus sur le site souterrain de Natanz.

« Sans entrer dans les détails, on peut parler d’un ralentissement vraiment marqué. Il ne s’agit pas d’un gel en bonne et due forme, mais d’un ralentissement marqué », a-t-il insisté. Le souci est qu’il ne peut pas entrer dans les détails.

Depuis des années, les inspecteurs n’ont pas pu entrer à l’intérieur de la salle où sont supposées être assemblées ces centrifugeuses. La dernière tentative de visite en mai 2007 s’est soldée par un échec. El Baradai continue de réguler le niveau d’anxiété par des déclarations tantôt alarmantes, comme il y a un mois (quand il avait dit : « impossible de faire marche arrière ») et tantôt rassurantes comme hier. D’une manière générale, il n’existe aucune inspection qui pourrait corroborer les déclarations d’El Baradai.

Nous avons observé une parfaite adéquation entre les exigences de Téhéran et les déclarations d’El Baradai au cours des 3 dernières années. Les deux se complètent. Et d’ailleurs, la conclusion finale d’El Baradai correspond aux dernières déclarations nucléaires de Téhéran. En effet actuellement Téhéran hésite entre la modération et la provocation (encore plus que d’habitude), c’est pourquoi le fidèle El Baradai a conclu sur une « fin ouverte » :

Le directeur général de l’AIEA, qui s’exprimait en marge de la réunion du conseil des gouverneurs de l’agence, s’est dit dans l’incapacité de juger si ce ralentissement aurait un effet sur le calendrier annoncé par Téhéran, à savoir vouloir disposer de 3.000 centrifugeuses en service d’ici la fin du mois, un cap vers le passage à un « niveau industriel » d’enrichissement de l’uranium.

Là encore, notre cher El Baradai « ment ». Ce n’est pas avec 3000 centrifugeuses qu’un pays peut passer à un « niveau industriel » d’enrichissement (militaire), mais selon tous les livres spécialisés, au moins des dizaines de milliers de centrifugeuses sont nécessaires.

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Pour en savoir + sur El Baradei :
- Iran : L’importance du rapport d’El Baradei
- (23 février 2007)

Pour en savoir + sur les centrifugeuses des mollahs :
- Iran : Les nuances nucléaires de Téhéran
- (27 juin 2007)

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