Ce projet qui a été lancé depuis déjà plusieurs années par les trois pays est en ce moment en phase d’aboutir avec la signature d’accords. Le gazoduc aura 2600 Km de longueur et sera capable de transporter 60 millions de mètres cube de gaz depuis l’Iran vers l’Inde et le Pakistan. Étant donné les relations difficiles qu’entretiennent actuellement ces deux pays, ce gazoduc apparaît comme un lien pacifique, c’est pourquoi il a fini par être rebaptisé le gazoduc de la paix.

Par le passé, Washington a déjà été, à plusieurs reprises, hostile à ce projet. En 2006, les Américains ont même été jusqu’à remettre en cause certaines coopérations possibles avec l’Inde afin de contraindre ce pays à renoncer à ce projet. Mais par la suite, ils sont devenus plus conciliants quand leurs intérêts l’exigeaient. Ces fluctuations américaines sont un exemple du double langage américain à l’égard des mollahs.

Quand les deux pays sont sur le point de sceller leur entente, les Américains se montrent conciliants et quand rien ne va plus, ils se montrent hostiles. Ainsi récemment, Richard Boucher, secrétaire d’État adjoint chargé des affaires de l’Asie du Sud et Centrale a fait à nouveau part de l’opposition de Washington à ce projet. Cette situation incertaine et la partialité des Américains irritent évidemment l’Inde et le Pakistan.

Selon le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires Etrangères, le général Parviz Mosharraf, président du pays, et Shoukat Aziz, son 1er ministre, seraient décidés à mener à bien ce projet de gazoduc.

Les Pakistanais sont aujourd’hui à la merci des négociations secrètes entre Téhéran et Washington. Si Téhéran continue de résister à Washington, le Pakistan devra renoncer à son gazoduc et si les Américains et les mollahs parviennent à une entente, le Pakistan pourra tout simplement devenir la prochaine cible du plan du remodelage régional volu par les américains et le pays pourra être scindé en plusieurs républiques dont une ou deux chiites, les nouveaux alliés régionaux des américains.

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