Cette condition sera la libération des 5 agents de Pasdaran arrêtés en Irak en Janvier 2007. Comme nous l’avons dit précédemment, les Américains estiment qu’ils doivent arriver à une entente avec les mollahs pour atteindre leurs objectifs régionaux. Ainsi, malgré une forte ingérence des mollahs en Irak, les Américains tiennent bon et répliquent par des sanctions ciblées susceptibles d’affaiblir les mollahs afin qu’ils cèdent.

Mais cette équation est inégale : les Américains doivent éviter de détruire les réseaux des mollahs, réseaux qu’ils veulent maîtriser, mais en revanche les mollahs peuvent affliger le maximum de dégâts aux Américains.

Par ailleurs, il n’est pas interdit de se voir en cachette pour sceller une entente, mais les deux parties ont besoin d’un accord ou d’une entente visible : les Américains pour des raisons électorales et médiatiques, et les mollahs pour confirmer la reconnaissance de leur rôle régional et aussi pour rassurer les investisseurs qui boudent le marché iranien.

De ce fait, les mollahs et les Américains ne peuvent pas se contenter de contacts discrets et doivent se rencontrer, mais subsiste l’inégalité de fond : ce sont les milices liées aux mollahs qui ont l’initiative des attaques et ce sont les Américains qui sont dans le bourbier et sont demandeurs de négociations.

Les mollahs en profitent pour retarder les dates de rencontres tout en intensifiant les attaques. Parallèlement, ils rappellent à leurs interlocuteurs des faits et leurs revendications. Ainsi dans un entretien accordé à la chaîne arabophone, Al Alam, le ministre des Affaires Etrangères du régime, a rappelé que les Etats-Unis étaient plongés dans un bourbier notamment en Irak.

« Les Etats-Unis ont appliqué les pires politiques possibles au Moyen-Orient ces six dernières années, politiques qui essuient des échecs fréquents, l’un après l’autre dans la région », a indiqué Mottaki. Il a également évoqué l’attaque « en janvier du consulat iranien » dans la ville irakienne d’Arbil.

Selon lui, cet acte a « violé toutes les conventions et traités internationaux », et la république islamique fera savoir à l’opinion publique mondiale que les Américains ne respectent aucune loi en Irak.

Téhéran se plaint mais ne ferme pas la porte à de futures négociations et laisse deux semaines de réflexion aux Américains pour décider sur le cas de ces 5 agents arrêtés en Irak.

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