Grâce au Hamas, ce soir, la République Islamique d’Iran a une seconde frontière avec Israël. En Palestine, les protégés des mollahs ont pris le pouvoir et le chaos règne à nouveau.

4 mois après les efforts Saoudiens pour créer un gouvernement d’unité nationale, il faut tout recommencer à nouveau. Au Liban, un « attentat de type Hariri » a fauché une dizaine de vies, dont celle du député anti-syrien Walid Eido et son fils. Les médias qui savent tout parlent de responsabilité de la Syrie et aucun ne parle jamais des mollahs. Pourtant ces derniers ont fait parler la poudre l’été dernier dans ce même pays.

Comme le fait si bien remarquer Albert Soued, le trio Iran-Syrie-Hezbollah (Iran commanditaire, Syrie commanditée, Hezbollah petite main) poursuit ses éliminations ciblées, après une trêve. Son but est d’obtenir au Parlement libanais le quorum pour bloquer les décisions prises à l’encontre de la Syrie et refaire du Liban un satellite de fait. Le trio infernal n’a pas trouvé mieux comme solution que d’éliminer physiquement et progressivement le groupe anti-syrien au Parlement, le groupe du 14 mars.  [1]

Les mollahs ont désormais plusieurs cartes dans leur jeu, ils ont notamment créé le Fatah Al-Islam qui peut désormais revendiquer des actes violents, laissant au Hezbollah le soin d’assumer un rôle politique. Un important dirigeant du Fatah Al-Islam actuellement détenu, Abu Mas’ab, a révélé que l’organisation planifiait d’assassiner des personnalités libanaises telles que le Premier Ministre Fouad Siniora et le leader druze Walid Jumblatt. Le bloc anti-Syrien a déjà perdu 3 députés, il ne reste plus que 2 autres députés à assassiner, pour réduire le nombre de la majorité anti-syrienne à 65 députés et la rendre impuissante.

En Irak, les mollahs contrôlent toutes sortes de milices et chacune sait que seul le chaos peut augmenter leur force, les attentats se multiplient et pendant ce temps Moqtada Sadr y joue le rôle joué par le Hezbollah (au Liban). Les mollahs aimeraient contrôler le chaos, mais aussi les supposées alternatives à ce même chaos.

En Palestine, l’alternative serait de reconnaître la légitimité du Hamas (Védrine le suggérait hier matin sur France Inter), renoncer à l’universalité des droits de l’homme, renoncer à beaucoup de valeurs qui nous sont chères « pour éviter l’escalade ». En Irak, l’alternative serait de reconnaître le destin national de Moqtada Sadr (pour éviter l’escalade), et au Liban, l’alternative serait l’Etat Hezbollah (pour éviter l’escalade).

En été, les mollahs feront monter le forcing d’un cran avec des offensives en Irak et en Afghanistan, mais aussi en Afrique et bien sûr au Liban, le tout avec des armes ultra-sophistiquées mises à la disposition des guérilleros urbains, furtifs, invisibles, sans uniforme... pourquoi ? parce qu’ils désirent une reconnaissance de leur rôle régional, celui de l’arbitre du chaos.

Nous devons ce fiasco aux Américains qui ne désespèrent pas d’arriver à une entente hybride avec ces mollahs. Nous devons ce fiasco à la France et l’Europe qui n’ont aucune diplomatie digne de ce nom pour être une alternative aux Américains, aux Russes et aux Chinois.

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