Accueil > News > Iran : Analyse d’une lettre ouverte de 57 économistes



Iran : Analyse d’une lettre ouverte de 57 économistes
13.06.2007

57 économistes iraniens ont adressé une lettre à Ahmadinejad contre les risques inflationnistes de sa politique économique et une baisse de la croissance économique, a rapporté hier l’agence Isna. | Décodages



Il faut croire que ces économistes n’ont pas lu la constitution de la république islamique d’Iran, s’ils le faisaient, ils sauraient que le président du régime n’a aucun pouvoir et qu’il faudrait qu’ils adressent leur lettre soit à Khamenei, le Guide Suprême, ou mieux encore à Rafsandjani, car sans l’approbation de ce dernier, Ahmadinejad ne peut appliquer ses choix économiques.

Par ailleurs, la lettre évite soigneusement toute référence à l’arrêt des investissements étrangers en Iran. Cet arrêt est dû aux inquiétudes que suscite le programme nucléaire iranien. Or, officiellement ce programme est pacifique et aucun expert iranien n’est autorisé à évoquer ce programme en termes négatifs ce qui reviendrait à reconnaître implicitement les inquiétudes qu’il suscite. Cette lettre n’a donc pas un contenu économique mais un contenu politique et des objectifs politiques. Elle ne s’adresse pas à Ahmadinejad (constitutionnellement dépourvu du pouvoir), mais aux médias occidentaux. Ses objectifs sont médiatiques.

La lettre cherche à donner des explications économiques à l’impopularité d’Ahmadinejad ou à la nécessité d’un retour aux affaires des soi-disant « modérés ou pragmatiques » (Khatami ou Rafsandjani). Étant donné que la lettre n’est pas strictement économique, elle prend des libertés avec la réalité économique.

Ainsi, ces « économistes », aux diplômes inexistants, oublient l’arrêt des investissements, mais tous critiquent « la dépendance croissante aux revenus pétroliers ».

Il faut être né hier pour ne pas exploser de rage. Depuis l’accession des mollahs au pouvoir, ces derniers ont démantelé toutes les industries iraniennes (l’automobile, le textile…) pour les remplacer par des produits importés. Et ceci a commencé bien avant Ahmadinejad et tous les mollahs, surtout les plus importants et surtout Rafsandjani se sont outrageusement enrichis par la spéculation sur tous les produits importés.

Pour le plaisir, nous citons ceux qui ont participé à cette farce médiatique à l’attention des médias étrangers : Mohammad Satari-far, « économiste » et ancien chef de l’Organisation du plan et du budget, Hossein Abdeh Tabrizi, « économiste » et ancien responsable de la bourse de Téhéran. Ce dernier est sans doute un comique car sous sa responsabilité, la bourse de Téhéran a touché le fond après avoir été un haut lieu de triches et de délits d’initiés.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

| Mots Clefs | Institutions : Politique Economique des mollahs |

| Mots Clefs | Mollahs & co : Ahmadinejad |