« Nous sommes toujours unis dans notre détermination à mettre fin aux inquiétudes sur la prolifération suscitées par le programme nucléaire de l’Iran », souligne un communiqué publié à l’issue de leur sommet en Allemagne. « Nous regrettons que l’Iran n’ait pas » respecté à ce jour les résolutions de l’ONU lui demandant d’arrêter son programme d’enrichissement de l’uranium, et « nous soutiendrons de nouvelles mesures au cas où l’Iran continuerait à ne pas remplir ses obligations », ajoute le texte. Le G8 demande aux mollahs de donner les garanties à la communauté internationale que son programme nucléaire n’est « que de nature pacifique ». Il s’agit d’un texte neutre et mou qui n’apporte aucun élément nouveau.

La preuve en est l’approche de Nicolas Sarkozy qui croit en l’efficacité des sanctions économiques pour forcer les mollahs à revenir à la table des négociations sur le nucléaire. Il a d’ailleurs adopté le langage très Quai d’Orsay qui caresse les mollahs dans le sens « des poils »* [1] en les flattant par la formule désormais consacrée de la « grandeur de la civilisation iranienne » dont les mollahs seraient les gardiens.

Malgré un communiqué commun et des ères résolues, le G8 reste divisé au sujet de l’Iran, d’une part car le cas de l’Iran est traité hors contexte de ses alliances stratégiques, ses visées régionales ou son implication terroriste et aussi en raison de la poursuite d’une non-diplomatie Européenne qui nous pensions révolue.

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