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Iran : Pourquoi Peugeot s’en va mais Renault reste
28.05.2007

Investir en Iran ne serait pas « raisonnable en ce moment » pour le patron de PSA, Christian Streiff. Il préfère quitter ce marché et voir ses ventes mondiales chuter plutôt que de prendre des risques.



Peugeot était depuis près de quinze ans l’un des principaux constructeurs présents en Iran. Sans jamais produire sur place, le groupe livrait des lignes complètes de production ou des pièces détachées. Peugeot réalisait ainsi 85% de son chiffre d’affaires international en voitures livrées en pièces détachées avec l’Iran où la société Iran Khodro se chargeait de l’assemblage. La sortie progressive de Peugeot du marché iranien explique ainsi la baisse mondiale des ventes du groupe : 50.000 véhicules en moins en 2006 et la baisse continue.

L’implantation de Peugeot s’est concrétisée en Iran par le démantèlement de la marque nationale iranienne, la Peykan, qui valait 2,5 moins cher que le premier modèle Peugeot. Les raisons de l’implantation de la firme française n’étaient donc pas dans l’intérêt des consommateurs iraniens ou le progrès dans le domaine automobile mais le gain personnel des mollahs intermédiaires et un cadeau fait à la France en échange de sa complaisance envers les violations des droits de l’homme en Iran. A présent que l’économie est dans une situation exécrable, Peugeot préfère se retirer et Christian Streiff, le nouveau patron de PSA, a déclaré sèchement le vendredi 25 mai 2007 : « Il n’est pas raisonnable de la part d’un constructeur automobile d’augmenter ses investissements industriels en Iran en ce moment ».

Le commerce international iranien est basé sur deux principes simples :
- Distribuer des contrats afin de s’attirer les faveurs des Etats étrangers,
- Les annuler (provisoirement) comme mesure punitive
 : Cependant, l’objectif n’est pas d’imposer des représailles mais d’exercer un chantage. Il y a donc des perpétuels changements à rebrousse-poil dans le but de déstabiliser l’adversaire. C’est d’ailleurs la politique que les mollahs appliquent dans le cadre des soi-disant négociations nucléaires.

L’autre constructeur automobile français, Renault, ne partage les inquiétudes de Peugeot et pour cause : Renault a actuellement les faveurs des mollahs, tout particulièrement parce que Renault a choisi comme partenaire local : Pars Khodro qui appartient à Rafsandjani, le patron du régime.

En faisant le choix de s’associer à cet homme sous mandat d’arrêt international, Carlos Ghosn a touché le jack pot : Il a implanté une unité de production de Logan pour faire de l’Iran l’une de ses principales bases de reconquête à l’international et le mollah Rafsandjani lui a offert 100.000 commandes fermes enregistrées pour une voiture hors de prix en moins de 5 jours. L’opération a coûté 700 millions d’euros aux Iraniens et ces 700,000,000 ont été directement prélevés sur nos maigres revenus pétroliers pour que Renault reste et puisse devenir un allié anti-sanctions à Paris.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

<HTML>sur l’industrie automobile iranienne :
- La condition ouvrière dans l’industrie automobile iranienne
- (29.08.2006)

<HTML>Le système économique iranien depuis la révolution islamique :
- L’économie iranienne et le dernier choix des mollahs
- (29.12.2006)

| Mots Clefs | Institutions : Politique Economique des mollahs, Economie Iranienne |

| Mots Clefs | Enjeux : Intérêts Européens en Iran |