Le 24 mai, le Conseil de sécurité de l’ONU se penchera sur l’examen de nouvelles sanctions contre Téhéran pour son refus de suspendre l’enrichissement de son uranium. « La direction iranienne n’a pas répondu à l’appel de la communauté internationale, c’est pourquoi, aujourd’hui, elle ne peut plus, comme il y a encore six mois, compter sur le soutien de Moscou. Les Iraniens ont donc besoin d’alliés plus fidèles que la Russie. Dans ce rôle Téhéran voit le Vénézuela, la Syrie, et désormais également la Biélorussie », précise le quotidien russe…

« Les deux pays comptent sur l’élargissement de la coopération économique, notamment dans le domaine énergétique », explique Vremia Novostieï. Depuis l’augmentation des tarifs des hydrocarbures russes, la Biélorussie compte développer sa participation à l’exploitation des gisements pétrolifères iraniens.

La presse russe a une vraie vocation comique ! Premièrement parce qu’aucun état n’est assez fou pour aller investir en Iran, où les coups d’exploitations sont devenus si astronomiques que la hausse fait fuir les plus costauds comme Total.

Ensuite, un petit regard sur la carte montre que la nouvelle amie de l’Iran aura quelques difficultés à s’approvisionner en pétrole iranien sans emprunter le territoire russe pour acheminer la précieuse cargaison (à moins qu’elle ne se lance dans une coûteuse construction de pipelines).

Par ailleurs la Biélorussie reste actuellement très dépendante de la Russie : 80 % de la consommation annuelle en hydrocarbures du pays, pétrole aussi bien que gaz, est assurée par la Russie et ce ne sera pas une exploitation dans un gisement lointain en Iran avec un coup d’exploitation très élévé qui pourra réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie. Cette dernière contrôle désormais 50% du réseau de tubes Biélorusses.

La Biélorussie ressemble beaucoup à la République Islamique des mollahs : il suffit de remplacer l’Islam par Communisme et mollahs par anciens dirigeants communistes qui ont accaparé toutes les richesses.

La Biélorussie reste néanmoins un pion de la Russie et désormais une pièce maîtresse dans sa guerre énergétique pour le contrôle de plus grand nombre de réseaux européens de distribution de gaz (à l’exemple de sa prise partielle de contrôle de l’italien Eni et de l’espagnol Repsol).

La Biélorussie joue le jeu de Poutine. Si Moscou adoptait de nouvelles sanctions à l’encontre de Téhéran, ce pays pourrait reprendre le relais des affaires Russes (prendre une option sur certains gisements iraniens, option qu’elle cédera par la suite à Gazprom).

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