Eh bien nous avons dû rater un épisode pour que Khatami devienne un démocrate moderne et laïque et Rafsandjani un réaliste adepte de l’arrêt du programme nucléaire.

Adrien Jaulmes prend des risques avec des faits historiques et frise la désinformation propagandiste comme sa prédécesseur Delphine Minoui. Rafsandjani est l’initiateur du programme nucléaire des mollahs et le responsable des achats des missiles pour les Pasdaran. Il est également le maître d’oeuvre de tous les assassinats des opposants iraniens, le maître d’oeuvre des attentats de Paris, le maître d’oeuvre des attentats antisémites, celui qui a annoncé l’éradication physique d’Israël avec une seule bombe atomique et ceci sous la présidence de son protégé Khatami « le démocrate moderne et laïque » selon Adrien Jaulmes, par ailleurs grand ami du Hezbollah.

Khatami, le mollah souriant, est depuis peu recherché aux Etats-Unis pour avoir supervisé l’arrestation de 13 juifs iraniens en juillet 1999 et l’arrestation et l’élimination d’un autre groupe de juifs iraniens. Il est surtout connu en Iran pour son rôle dans la fermeture et l’emmurement de l’université de Téhéran et pour le programme national de réislamisation de l’enseignement en Iran.

À ce poste, aidé par son ami Soroush, un autre réformateur, il a lancé un vaste programme d’arrestations et de purge de tous les enseignants laïques. Il a aussi exécuté le programme de l’encadrement des universités par des miliciens (bassidjis) déguisés en Etudiants. Il est passé de ce poste clef à la propagande de la Guerre Iran-Irak très nécessaire pour encourager les jeunes Iraniens à aller se faire exploser sur les mines irakiennes. Il y fabriquait les images et les discours pour que la guerre continue et que les mollahs se remplissent les poches avec les commissions sur les achats d’armements.

En 1985, on le retrouve responsable du réseau de l’élimination des opposants iraniens (Libé n°1301 – 26 Juillet 1985). Ce poste a été par la suite confié à Moussavian, un autre réformateur, récemment arrêté à Téhéran. Les deux hommes ont même fait carrière l’un après l’autre au ministère de la culture et l’orientation islamique : ce ministère surveille les médias et veille à leur conformité avec la ligne islamiste terroriste antisémite du régime des mollahs.

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On fait mieux comme partisan de la laïcité. En tant que président, Khatami a sauvé la peau de Rafsandjani et a permis au régime de durer et restaurer son image, mais également il a joué avec la troïka pendant deux ans pour gagner du temps et ni lui ni Rafsandjani n’ont à aucun moment été adeptes d’un arrêt des activités. Bien au contraire, ils ont toujours insisté sur le droit à la maîtrise du cycle complet de l’enrichissement nucléaire. Le Monde a même récemment publié un entretien de Khatami où ce dernier insiste sur la poursuite des activités nucléaires et le refus de toute concession en ce domaine.

Vraiment nous avons dû rater un épisode pour que Khatami devienne un démocrate moderne et laïque et Rafsandjani un réaliste adepte de l’arrêt du programme nucléaire. Cependant, il semble qu’Adrien Jaulmes a une piètre opinion des Iraniens s’il croit que leur besoin en laïcité peut être satisfait par Khatami, celui qui fut chargé d’effacer la laïcité de l’enseignement en Iran. Ceci ressemble à du racisme sinon à du mépris. Mais rassurez-vous ceci n’est pas du racisme, Jaulmes suit les plates-bandes de Delphine Minoui : cette publication n’est pas inédite, le Figaro publie continuellement des articles sur ce soi-disant pluralisme du régime des mollahs, articles qui sont soit pro-khatami soit pro-Rafsandjani, les deux cartes d’un régime qui a du mal à renouveler sa classe dirigeante.

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