Le comportement de ces militaires à leur retour au pays a presque masqué la prise d’otages et même les intentions des ravisseurs. On pourrait presque dire que les mollahs qui cherchaient à exploiter cette affaire pour montrer leur capacité à négocier ont été victimes de la loi du marché et leur médiatisation a été surclassée par le scandale des révélations sensationnalistes des militaires vendues aux tabloïdes britanniques.

Actuellement, une vidéo est visible sur plusieurs sites dont « contre-info » où l’on voit les conditions de détention de ces militaires et l’on se moque des propos qu’ils ont tenu pendant leur conférence de presse. Pourtant, il y a encore un élément fort préoccupant dans ces images désopilantes : la tenue des otages.

On les a vus en tenues militaires s’excusant d’avoir pénétré les eaux iraniennes, ces images ont été diffusées dans les premiers jours de captivité. Eux-mêmes affirment qu’on leur a ordonné de se déshabiller et de se vêtir avec des survêtements offerts par leurs geôliers. Nous ignorons si les marins ont pu récupérer ou pas leurs uniformes avant de quitter l’Iran car sur toutes les images ils portent les costumes offerts par les mollahs.

Ce dont nous sommes sûrs est que les otages se sont trouvés pendant un certain temps loin de leurs uniformes et finalement ils ont quitté l’Iran dans des costumes dignes d’Ahmadinejad et fort loin des traditions d’élégance des Iraniens. Ceci n’est pas une nouveauté car depuis 1979 les Iraniens ont dû renoncer à la propreté et à l’élégance et ils survivront à ces images, mais le fait préoccupant est qu’un régime connu pour ses activités terroristes ait pu disposer en toute quiétude d’uniformes d’une des armées qui « occupent » l’Irak.

Pendant que l’on s’intéressait à ce qui était dit par les otages, aux images diffusées par Téhéran ou aux tractations entre les mollahs et Tony Blair, les spécialistes en contrefaçon du régime des mollahs étaient en train d’étudier ces uniformes sous toutes les coutures ! Il est certain qu’à l’heure actuelle, ils songent à la manière d’utiliser cet atout dans la guerre larvée qu’ils mènent en Irak contre les Etats-Unis.

Cette méthode a été utilisée en Irak mais avec des uniformes d’armée irakienne, uniformes copiées sur ceux de militaires irakiens enlevés et égorgés par la suite. Les marins britanniques étaient plus chanceux, mais grâce à cette prise d’otages, les mollahs ont pu également avoir sous la main des uniformes pour les étudier sans que l’on soupçonne cette activité dans le tohu-bohu de l’affaire des otages.

Que peuvent les forces de la coalition pour éviter un traquenard avec des terroristes habillés en militaires britanniques ?

Rien s’ils ne modifient pas un élément significatif de cet uniforme, et même s’ils le faisaient l’irakien moyen n’y verrait pas de différence et c’est là le principal danger : un attentat organisé contre les civils irakiens par des terroristes vêtus d’uniformes britanniques, ou bien une intervention musclée qui servirait de catalyseur pour un soulèvement au cours duquel des diplomates du régime seraient blessés. Incidents diplomatiques et provocations en chaîne...

Tous les scénarii sont imaginables. Surtout quand on connaît la froide détermination des mollahs dont on a vu un exemple avec le cas du diplomate torturé.

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