Ces manoeuvres intitulées « Puissance » vont durer jusqu’au 30 mars et il est question de déployer des frégates équipées de missiles, des navires de guerre, des missiles air-mer et mer-air ainsi que des sous-marins tactiques de reconnaissance. A chaque fois que le Conseil de Sécurité est en phase de prendre une décision sur le dossier nucléaire iranien, les mollahs et leurs complices les Pasdaran programment hâtivement des « manœuvres ».

L’avant-dernier exemple de ces « manœuvres » coïncidait avec la date butoir du délai des 60 jours accordés par le conseil de Sécurité après l’adoption de la résolution 1737 et s’il s’est conclu par un flop.

En janvier, les mollahs ont lancé un test de missile, à la veille du discours sur l’état de l’Union de Bush... En février, nous avons également eu droit à un autre test de missile et surtout à des rumeurs de guerre navale asymétrique, il serait donc intéressant de voir si les mollahs s’en souviennent et s ’ils nous montrent leur talent dans ce domaine.

En attendant, les défis vont bon train et chaque jour, un milicien lance des quolibets agressifs destinés aux Etats-Unis et la presse le diffuse dans l’espoir qu’il sera rediffusé à l’échelle mondiale par l’AFP. Voici le dernier d’entre eux digne de la guerre navale asymétrique : « Si les États-Unis commencent une guerre contre l’Iran, ils ne seront pas ceux qui la termineront. Le peuple iranien ne permettra pas à un seul soldat américain de mettre les pieds sur son sol », dixit le milicien Safar, chef de la marine des Gardiens de la révolution.

En réalité, il a bien fait de préciser car la seule fois où le peuple iranien s’est passionné pour des « manœuvres », ce fut pour celles des Américains dans le Golfe Persique et à ce moment-là chacun espérait un événement susceptible de chasser les mollahs du pouvoir.

Malheureusement pour les Iraniens, les américains ne sont pas dans un processus de changement de régime et le peuple iranien risque d’attendre éternellement, oubliant la nécessité d’un soulèvement qui mettrait les américains devant le fait accompli. Au lieu de chercher à soutenir un changement de régime, les Américains cherchent à affaiblir les mollahs afin de les pousser à se normaliser selon leur vision. C’est d’ailleurs parce que les mollahs ont la certitude que les Américains n’attaqueront pas, qu’ils se permettent de lancer des défis avec une marine aussi vulnérable et mal équipée.

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