Cependant, les images des vrais missiles que possèdent effectivement les mollahs et que l’on voit sur les écrans iraniens ne correspondent pas aux modèles dont parlent les dépêches iraniennes, reprises et rediffusées sans vérifications par XINHUA, l’AFP ou Reuters sans qu’un de leurs correspondants ait assisté à la sortie de ces timides missiles qui jouent les arlésiennes.

Ces derniers jours le régime des mollahs a déclaré par la télévision du régime que deux types de missiles avaient été testés avec succès, le premier missile « vu à la télé » d’après les images et les registres est vraisemblablement un Scud B (ci-dessous) ; d’une portée de 300 km avec une précision de 900 m : Son emploi peut présenter des problèmes dans une attaque anti-navire car le missile peut toucher un pétrolier qui passerait à proximité de la cible. Il pourrait également s’agir d’un Scud A (portée 130 km / imprécision 4 KM !).

Le second missile testé a été présenté comme étant un SSN4 qui, selon les testeurs barbus, « peut atteindre des cibles à 300 km ». C’est totalement vrai, mais le problème est que le SSN4 ne correspond pas aux images montrées en Iran.

Ce que nous avons vu serait plutôt un SSN22 - Sunburn qui ne dépasse pas les 110 km de portée (se déplaçant en vitesse supersonique à 20 mètres des flots). Nous avons déjà consacré un article à ce missile, le Sunburn, qui a une technologie très vétuste datant des années 50-70. Nous vous invitons à lire cet article pour mieux comprendre les limites du danger que représenteraient ces missiles.

En outre, vous remarquerez que les mollahs n’évoquent que très rarement (et le plus souvent indirectement) les menaces d’attaques de missiles contre les convois de pétroliers : en effet, ce genre d’attaque leur attirera immédiatement les foudres de la Chine qui dépend du pétrole du Golfe Persique. Qu’un pétrolier Chinois soit touché par malheur par l’un de ces missiles à précision limitée, ou que le trafic soit perturbé par une épave, et les mollahs pourront s’attendre à une riposte dévastatrice de leurs amis Chinois.

Et c’est d’ailleurs le défaut de tous ces missiles côtiers d’origine russe avec une technologie datée qui les rend peu maniable : leur force est leur vitesse et non pas les équipements électroniques embarqués. Une fois tiré, on ne peut guère corriger le trajet. Les mollahs devront donc viser juste et prier Allah.

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