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Iran - Russie : Désaccord sur la centrale nucléaire de Bouchehr
10.03.2007

Selon la Russie, les négociations russo-iraniennes sur le financement du chantier de la centrale nucléaire de Bouchehr tenues à Moscou du 7 au 9 mars, se sont soldées par un échec. La version des mollahs est différente : L’Iran a indiqué vendredi espérer que la Russie respectera le calendrier pour la mise en service de la centrale nucléaire de Bouchehr.



« Nous espérons qu’Atomstroïexport (le constructeur russe de la centrale - ndlr) et l’Agence fédérale russe de l’énergie atomique (Rosatom) vont remplir leurs engagements d’envoi du combustible nucléaire d’ici fin mars et mettre le réacteur en service en septembre », a déclaré Mohammad Saïdi.

Les Russes n’en démordent pas de leur version. Selon eux, les mollahs n’ont réglé aucun des problèmes évoqués dans le protocole de septembre 2006, ils n’ont « pas assuré le financement du chantier en 2007 ni la livraison d’équipements de pays tiers ».

Le désaccord est total et la mauvaise foi règne des deux côtés. Les Russes prétendent que les parties avaient l’intention d’adopter une déclaration conjointe. « Nous étions prêts à adopter une déclaration finale politiquement correcte pour que les Iraniens puissent présenter ce document en tant que résultat des négociations dans leur pays. Toutefois, le chef de la délégation iranienne Mohammad Saïdi a fait une déclaration publique vendredi matin dont le sens était contraire aux résultats de notre discussion. La signature d’un document conjoint n’avait donc plus aucun sens pour nous », a déclaré le responsable russe.

Les Russes affirment que ce sont les mollahs qui auraient suspendu, dès le 17 janvier dernier, le financement du chantier de Bouchehr. Mais il semblerait que les Russes ne disent pas la vérité dans cette affaire. Précédemment, on ne parlait que des retards russes pour la livraison de la centrale et du combustible, retards qui ressemblaient à un moyen de pression sur les mollahs afin qu’ils ne flirtent pas trop avec les Américains. Cette affaire de suspension de paiement ressemble à une suite logique des retards toujours justifiés de Moscou.

Et pour être plus exact, ce sont les Russes qui, le 20 février, ont interrompu la collaboration sur ce projet (très en retard) au motif d’une suspension des paiements iraniens (le 17 janvier ?). Et bizarrement, la suspension russe est tombée à la veille de la fin de l’ultimatum accordé par le Conseil de Sécurité. A cette époque, Bush avait tendu la perche dans la direction de l’Iran en proposant à mots couverts la possibilité de négociations bilatérales.

Inacceptable pour la Russie qui attache beaucoup d’importance à son alliance utile avec les mollahs.

D’ailleurs à chaque fois que les mollahs tentent une approche amicale dans la direction des Etats-Unis, nous assistons à un raidissement des Russes et une déclaration en faveur d’une nouvelle résolution plus dure à l’encontre de la RI (Rép. Islamique). Puis, quand les mollahs sabordent leur tentative après ce lâchage au Conseil de Sécurité, les Russes reviennent à leur ligne de base qui est l’hostilité à des sanctions et l’ouverture à des négociations multilatérales avec leur présence.

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Cas de représailles Anti-Flirt :
- Iran : Attention ! La Russie se rebiffe !
- (06.09.2006)

| Mots Clefs | Pays : RUSSIE |

| Mots Clefs | Nucléaire : Equipements & Centrales |