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Iran : Licenciement groupé de 1500 enseignants
21.02.2007

Le site ISNA qui a pour politique de donner une image islamiquement impeccable du pays reconnaît qu’à Téhéran plus de 30,000 élèves des lycées ou collégiens sont dans un état de dépendance élevé aux drogues dures (Héroïne et crack) et que ce nombre est en hausse constante. Cette révélation tardive mais officielle a surpris les autorités qui ont répondu en insistant sur la nécessité d’embaucher plus d’enseignants pour encadrer ces jeunes.



L’effroyable hausse du des jeunes drogués sous le régime des mollahs est un sujet qui perturbe car le phénomène touche tous les milieux et les victimes sont de plus en plus jeunes. Ainsi, l’excellent documentaire de Jean-Pierre Montanay diffusé sur TF1 a montré que même les jeunes gens des milieux aisés sont réduits à passer leur journée à fumer, quant aux plus pauvres (vidéo pirate ci-dessous), ils n’ont même pas le droit d’être filmés par une télévision iranienne ou étrangère.

Pour ce qui est de la réponse, la promesse d’embauche de nouveaux enseignants restera une promesse. Certes le pays n’a pas assez d’enseignants. Mais le salaire est très bas et le coût de la vie très élevé… L’immense majorité des enseignants a un second et même parfois un troisième job, les uns font le taxi, les autres font de la vente à la sauvette, mais surtout ils enseignent dans des écoles privées du soir réservées aux très riches.

Cependant malgré la promesse, non seulement le régime des mollahs n’embauche pas de nouveaux enseignants, mais il lui arrive de les congédier pour activités contre-révolutionnaires. Ainsi le régime vient de se permettre de licencier en catimini plus de 1500 professeurs d’un seul coup le jour anniversaire de la victoire de la Révolution de Khomeiny, le 11 Février 2007. Il est vrai que ces malheureux avaient le défaut d’être Kurdes. La nouvelle a été même démentie sur place par les officiels, mais les informations reçues confirment le licenciement de tous les enseignants de la région du Kurdistan iranien (zone de Kermânshâh) qui avaient manifesté contre leurs conditions de travail !

En république islamique d’Iran on ne manifeste pas, on prend la porte et l’on s’estime heureux de ne pas être emprisonné. Cela vaut-il un article dans le Figaro ? Pas tant que Delphine Minoui y sera.

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