Accueil > News > Iran – Corée du Nord : L’efficacité prouvée des sanctions bancaires



Iran – Corée du Nord : L’efficacité prouvée des sanctions bancaires
15.02.2007

En échange d’une aide énergétique substantielle, la Corée du Nord s’engage à fermer puis à désactiver son réacteur de Yongbyon qui produit du plutonium et a fourni le matériau fissile ayant permis la fabrication de six à huit bombes atomiques. La raison de ce succès est l’application de sanctions bancaires décidée unilatéralement par les Américains. Ceci est en réalité une réponse à la note de Solana qui prétend que les sanctions et les résolutions sont inefficaces.



Suite aux démarchages des hauts fonctionnaires américains, près d’une vingtaine d’institutions financières ont volontairement réduit ou arrêté leurs affaires avec la Corée du Nord, surtout après que les Etats-Unis s’en soient pris à une banque basée à Macao.

Le Département du Trésor a annoncé que la Banco Delta Asia était complice des dirigeants nord-coréens pour le détournement de 24 millions de dollars en espèces. La Corée du Nord a protesté, rompu les négociations internationales de désarmement et cherché à trouver d’autres places à devise forte pour son économie d’isolement.
En décembre 2006, la Corée du Nord a accepté de revenir à la table des négociations à condition que les États-Unis acceptent de revoir leur politique de restriction bancaire, mais les Nord-Coréens sont repartis après cinq jours. Les délégués ont dit que les Nord-Coréens refusaient de discuter des armes nucléaires, n’exigeant qu’une chose : que Washington retire de sa liste noire la Banco Delta Asia.

Finalement il semble que ces sanctions aient poussé la Corée du Nord à revoir sa politique d’intransigeance. Cependant, il pourrait aussi s’agir d’un assouplissement des Nord Coréens pour mettre un terme provisoire à ces sanctions bancaires afin de déplacer les fonds en question. L’accord doit être ratifié par Kim Jong-il qui n’en est pas à son coup d’essai pour obtenir des compensations en échange de ses promesses de suspension de ses activités nucléaires. Il a ainsi trompé Bill Clinton à qui l’on peut attribuer la paternité de la crise nucléaire Nord Coréenne.

Le succès de Bush est dû à sa fermeté vis-à-vis du régime Nord Coréen et à une application sans faille de sanctions bancaires (non-onusiennes) qui ont littéralement asphyxié financièrement Pyongyang. Cependant, les Européens n’avaient aucun intérêt commercial dans ce pays désolé et ils n’ont donc usé d’aucun lobbying pour empêcher l’application de mesure bancaire comme le fait par exemple la France dans le cas de l’Iran.

L’accord prévoit un dégel entre Washington et la Corée du Nord, la fourniture de 50.000 tonnes de pétrole en échange de la fermeture du principal réacteur Nord Coréen, situé à Yongbyon, à une centaine de Km au nord de Pyongyang, dans les deux mois. Quand la Corée du Nord désactivera complètement le réacteur, après une inspection de l’AIEA, elle recevra encore 950.000 tonnes de pétrole. En guise de préliminaires, Washington a promis de régler sous un mois la question des sanctions financières imposées à la Banco Delta Asia de Macao.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur l’opposition de l’Europe aux sanctions
- Iran : Analyse de la note de Javier Solana
- (14.02.2007)

| Mots Clefs | Pays : Corée du Nord |

| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions Ciblées en cours d’application |

| Mots Clefs | Instituions : Politique Economique des mollahs |