On peut y lire pêle-mêle, que celle-ci croît, que les investissements affluent ou bien encore que les initiatives d’« Euroisation » des transactions sont une réussite. Dans la réalité, cette bourse est en déclin depuis des années, les transactions en Euro sont quasi obligatoires du fait de l’embargo du dollar et les investisseurs s’y bousculent de moins en moins.

Ces résultats publiés, qui seraient les preuves séduisantes de l’indépendance iranienne et de son économie résistante à l’impérialisme du dollar, s’adressent aux partisans alter mondialistes du régime et aux présidents sud-américains qui lui servent d’alliés.

Pour en savoir plus, nous nous sommes donc intéressés aux chiffres du Tepix (l’indice de la bourse de Téhéran) :

Durant la première moitié de 2006, le marché continue de suivre le mouvement de 2005 (trend) qui a engendré une baisse de 25%. Le marché a tenté de rebondir mais la comparaison entre les données de 2005 et 2006 laisse apparaître les résultats suivants :

 TEPIX décroît de 1,80% passant de 10258,91 à 10074,48
 L’index financier décroît de 28,16% de 25150,59 à 18068,84
 Le TSE-50 (50 plus grosses capitalisations) décroît de 8,16% de 761,08 à 698,97
 La capitalisation boursière décroît de 2,02% de 38723,81 à 37943,33 millions de $
 Le volume des échanges décroît de 16,64% de 10939,79 à 13123,62 millions de titres échangés
 La valeur des échanges décroît de 37,89% de 4885,88 à 7866,25 millions de $
 Le nombre de sociétés cotées décroît de 420 à 332. 90 sociétés

Toutefois l’honnêteté intellectuelle de notre site nous commande de préciser que la bourse de Téhéran vient d’être reprise en main par une équipe de financiers plus au fait de la réalité économique qui ont décidé de procéder à certains réajustements, à la mise en place de règles précises, d’un service de contrôle des échanges et au respect de normes comptables internationales.

Nul doute que ces mesures, même si elles ne sont pas encore en vigueur, vont redonner une nouvelle santé à cette bourse et que fatalement les résultats ne pourront être plus mauvais que ceux de l’année passée, sauf événement extraordinaire.

En attendant, les responsables économiques et commerciaux de la république islamique viennent de décider d’implanter dans de nombreux pays du monde, spécialement en Afrique, Maghreb, Moyen-Orient et Amérique Latine, des « Centres Commerciaux Internationaux de l’Iran » pompeusement baptisés IWTC pour Iranian World Trade Centers.

Officiellement présentés comme un moyen d’exporter les produits non-pétroliers iraniens dans le monde entier et diversifier ainsi les sources de devises, ces centres devront toutefois de notre point de vue être l’objet de surveillances particulières des états où ils seront implantés pour ne pas servir de base arrière aux islamistes ou aux terroristes comme le sont les centres culturels, les consulats et les ambassades iraniens. Et ce d’autant plus que ces centres pourront alors drainer des sommes plus importantes que les centres dits culturels, des sommes qui pourraient tout aussi bien financer des organisations dangereuses que permettre au régime de Téhéran de blanchir certains fonds...

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