Dialoguer avec l’Iran : Bush devrait s’inspirer de Reagan et non pas de Powell 04.12.2006 Frank Gaffney, président du Center of Security Policy et journaliste au Washington Times a écrit un article au moment où le Rapport Baker recommande un dialogue avec les mollahs. Gaffney fait remarquer que le nouveau Secrétaire à la Défense, Robert Gates, est un partisan des négociations avec l’Iran et constate que Collin Powell s’est joint à lui pour recommander la même chose. Avant de vous exposer un résumé traduit du dernier article de Gaffney, nous tenons à préciser que Gates et Powell appartiennent tous deux au Council on Foreign Relations, le think Tank anglo-américain qui est sous l’influence des thèses de Brzezinski, le père du projet de l’islamisation révolutionnaire du Moyen-Orient. Ce projet a eu deux volets : l’Afghanistan qui devint selon les vœux de Brzezinski, le cauchemar de l’URSS et l’Iran qui malheureusement échappa à Brzezinski pour devenir l’instrument des ennemis des Etats-Unis. Longtemps les iraniens ont cru que l’invasion de l’Irak était une étape nécessaire pour affaiblir les mollahs et préparer la libération de l’Iran.
Rappelons également que l’intervention américaine en Irak est en partie due à la prestation oscarisable de Powell au Conseil de Sécurité avec sa petite fiole d’Anthrax. Mais autant Powell a été actif pour l’invasion de l’Irak et autant il s’est toujours montré réticent pour toute action hostile à l’Iran. Il a même été de ceux qui ont multiplié le dialogue avec les mollahs sur l’Afghanistan* [1]. A présent, ce comportement prend son sens : il a toujours agi par fidélité à Brzezinski et Council on Foreign Relations. Le projet était, du moins pour ce groupe, de renverser Saddam et de le remplacer par des amis politiques du régime de Téhéran. D’ailleurs, le personnage choisi par Micheal Ledeen (un ex-collaborateur de Gates et resp. de l’Iran à l’AEI) pour prendre la relève de Saddam était un certain Chalabi qui avait des liens très ténus avec le régime des mollahs. Tout semble indiquer que Brzezinski n’était pas étranger à cette intervention irakienne et le seul souci de ses lieutenants (Gates et Powell) reste que le dialogue soit rétabli avec les mollahs qui devaient être les gagnants du changement. Le Dialogue avec les mollahs, comme le fait remarquer Gaffney, va au-delà de l’Irak. Pour Brzezinski et ses amis, il s’agit de revoir l’architecture stratégique du Moyen-Orient.
Frank Gaffney : Dialoguer avec l’Iran ? | Lorsque Bush répond « pas de discussion », cela peut sembler être son habituel entêtement, mais la vérité est que mener de nouvelles discussions avec l’Iran serait une erreur, parce que l’Iran est sans conteste le principal obstacle à la liberté et à la stabilité en Irak. Avec son dévoué serviteur syrien, l’Iran est directement impliqué dans les attaques meurtrières anti-américaines en Irak. L’Iran arme et entraîne les milices shiites et utilise violence, espionnage et argent pour dominer le sud irakien riche en pétrole. Si nous avons encore quelque espoir de changer les choses en Irak alors il nous faut neutraliser ces menaces. L’apaisement diplomatique ne changera rien. Mahmoud Ahmadinejad et les mollahs qui dirigent depuis Téhéran seront seulement encouragés à continuer et ils intensifieront leurs efforts pour dominer la région et détruire tout ce qui sera sur leur chemin. Au contraire, c’est le moment de coordonner nos efforts afin d’isoler, contrer et aider le peuple pour faire tomber le régime de l’intérieur. Et pour ce faire il faut adapter la stratégie de la guerre froide utilisée par Ronald Reagan pour détruire l’Union Soviétique. C’est une rumeur qui prétend que Ronald Reagan a détruit l’empire du mal en négociant avec Mikhaïl Gorbatchev. En fait Reagan a systématiquement coupé les financements de l’URSS, encouragé ses adversaires et contrecarré ses projets militaires. De la même manière nous devrions utiliser les outils de la diplomatie, de la finance et du renseignement pour permettre aux opposants intérieurs de saper le pouvoir des mollahs. Et ici, aux USA, le président Bush et les démocrates doivent faire comprendre aux américains que le conflit actuel n’est pas uniquement au sujet de l’Irak. Nous sommes dans un conflit généralisé et nous devons nous mobiliser pour gagner sur tous les fronts. Par exemple les américains devraient adopter une stratégie pour geler les actions des compagnies qui font affaire avec des régimes terroristes comme l’Iran. WWW.IRAN-RESIST.ORG En savoir plus sur l’actuelle stratégie de Bush
[1] * Erreur | Nous avions écrit sur l’Iran au lieu d’écrire sur l’AFGHANISTAN | Modification faite le 04.12.2006 à 13h40
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