L’Iran pourrait imposer des sanctions à la France 10.11.2006 Un journal gouvernemental iranien demande au gouvernement iranien d’adopter des sanctions contre la France avant l’adoption d’une résolution du Conseil de Sécurité qui imposerait des sanctions contre Téhéran. sanctions contre la France avant l’adoption d’une résolution du Conseil de Sécurité qui imposerait des sanctions contre Téhéran. Jomhouri Eslami accuse Jacques Chirac d’avoir « traité l’Iran comme jamais les États-Unis n’ont osé le faire jusqu’à présent ». La France doit être « éliminée du marché hautement rentable pour elle de l’Iran » peut-on aussi y lire. De grandes sociétés françaises, et en particulier Total, Renault et Peugeot, sont en Iran depuis de nombreuses années. « Paris, qui a investi plus de 25 milliards d’euros au cours des 25 dernières années , a réussi à obtenir des positions clefs dans l’économie iranienne, M. Chirac ne peut pas flirter avec l’ennemi et en même temps piller les richesses de l’Iran », affirme le quotidien. L’article sort au moment où les grandes puissances, dont la France, essaient de se mettre d’accord sur une résolution contre l’Iran au Conseil de Sécurité. « La participation (de Chirac) pour préparer une résolution visant à imposer des sanctions contre l’Iran et en même temps tirer profit du marché iranien est inacceptable », ajoute le journal. Dans le même temps, les candidats socialistes à la présidentielle française continuent leur grande cacophonie et n’arrivent à avoir une position novatrice et efficace sur le sujet et ce alors que la France est depuis longtemps dans le collimateur du régime des mollahs. Nous avions fait remarquer sur ce site une telle éventualité car nous connaissons hélas le rejet que la France suscite parmi la population iranienne pour les affaires qu’elle fait en Iran. Ce rejet est un terreau fertile pour des discours populistes voire des discours qui susciteraient l’unanimité. Quoi de plus attrayant que d’aller pour une fois dans le sens des attentes du peuple ? Si cet article est un simple avertissement, l’éviction des français du marché iranien plaira aux iraniens même s’ils détestent les mollahs et rien de tout ce qu’ils font ne trouve grâce à leurs yeux. C’est l’ambiguïté des liens de la France avec l’Iran qui pose problème : Paris a toujours fait passer les intérêts commerciaux de ses entreprises avant les principes des droits de l’homme les plus élémentaires tout en affichant faussement beaucoup d’intérêt pour le grand peuple iranien. Mises à part ces considérations sentimentales qui ne sont pas celles des chancelleries, cette attitude des mollahs n’est pas sans rapport avec une possible refonte de la diplomatie américaine au Moyen-Orient. Tout le monde s’est un peu vite réjoui de la victoire des Démocrates et de la défaite de Bush, mais sous le signe du bipartisme, Bush a nommé Robert Gates à la place de Rumsfeld qui déplaisait tant aux Français. Robert Gates entend rétablir le dialogue avec les mollahs et trouver des arrangements sur l’Irak et plus si affinités. Nouveaux marchés, nouveaux pots-de-vin, la roue tourne. WWW.IRAN-RESIST.ORG | Recherche Par Mots Clefs : Représailles Economiques Iraniennes | |