Selon le communiqué de la Maison-Blanche, l’un des objectifs de ces plans est d’empêcher l’établissement d’un tribunal international qui jugerait les assassins de l’ancien 1er ministre libanais Rafic Hariri. Une commission d’enquête de l’ONU a pointé du doigt la Syrie et le Hezbollah dans ce meurtre perpétré en février 2005. En réponse à ces accusations, le Hezbollah veut organiser des manifestations de masse pour forcer la formation d’un nouveau cabinet qui lui donnerait l’immunité.

Les événements du nucléaire iranien et du Liban sont liés. Les mollahs utilisent le Liban et le terrorisme libanais du Hezbollah pour faire pression sur leurs adversaires américains. Parallèlement, ils utilisent les mêmes méthodes en Irak, ce que nous avions écrit en janvier 2006 et a été redit par Malbrunot cette semaine. Cependant, nous avons la convictions que si les 3 dossiers sont liés, il ne s’agit pas d’une influence en sens unique. Si pendant longtemps, les mollahs ont utilisé le Liban, puis l’Irak pour obtenir un accord nucléaire avec les Américains, aujourd’hui prioritairement ils entretiennent et amplifient ces 3 crises afin d’ obtenir des Garanties de Sécurité pour le Hezbollah.

Le Hezbollah est l’assurance-vie du régime des mollahs et ce dernier doit le préserver tel quel, armé, intouchable et à fort pouvoir de nuisance. Il y a peu de temps, les Américains ont été tentés par une réconciliation avec les mollahs afin de troquer l’Irak contre le nucléaire et nous avions alors expliqué la faiblesse de ce projet.

La première priorité des mollahs est le Hezbollah et ils n’ont cessé d’envoyer leur émissaire Khatami aux quatre coins de l’univers pour proposer un arrangement aux Américains et maintenant aux Britanniques.

Cependant cet arrangement risque de modifier sensiblement l’équilibre des forces au Moyen-Orient et malgré les efforts de James Baker et du clan Démocrate dans sa totalité, le projet n’arrivait pas à aboutir, les mollahs ont donc décidé d’accélérer l’allure afin de renforcer le Hezbollah au Liban.

A posteriori, le dernier conflit Libanais peut aussi bien avoir été un essai, mais aussi une tentative échouée pour impliquer l’armée libanaise dans une guerre qui n’était pas la sienne et faire tomber le gouvernement Siniora, appeler à la formation d’un cabinet de crise et d’union nationale afin de faire un coup d’état, pour ensuite transformer légalement le Liban en Hezbollahistan.

En tous les cas, les accusations américaines montrent les limites du jeu des mollahs qui sont désormais dans une impasse : en Iran où leurs bases les ont lâchées, les Russes ne peuvent plus les défendre ouvertement au risque de se trouver eux-mêmes isolés et leur va-tout du Hezbollah est sérieusement en danger.

WWW.IRAN-RESIST.ORG