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Une première sanction Bancaire frappe l’Iran
11.09.2006

A Paris, il existe un établissement bancaire iranien situé au 16 rue de la Paix qui va avoir théoriquement de plus en plus de mal à traiter avec les USA. Et de manière directe et indirecte l’agence Parisienne de cette très grande banque iranienne comme celles d’autres pays du monde ne manquaient pas de faire des transactions avec les USA pour des raisons plus ou moins avouables.



En effet, au moment où les USA attendent du Conseil de Sécurité de l’ONU que des sanctions soient prises contre la république islamique d’Iran, le ministre des finances (US Treasury Department) a mis sur la liste noire cette très importante banque iranienne, l’interdisant de fait d’avoir des relations avec les banques américaines ou avec des établissements financiers dans lesquels les USA ont des intérêts. De fait et si la mesure était réellement appliquée, cela représente la plus grande majorité des grandes banques du monde, mais dans la réalité de nombreux états ne respecteront pas cette décision, faisant ainsi le jeu du régime des mollahs. Ces derniers qui se sont accaparés les finances de l’Iran ne seront pas dérangés, le culte du secret bancaire a encore de beaux jours devant lui.

La raison du « blacklistage » de cette banque est son implication dans le soutien financier au terrorisme international. Selon Stuart Levey, le sous secrétaire d’état du Trésor US en charge du terrorisme et de la délinquance financière, cette banque auraient facilité les transferts de fonds de l’Iran vers le Hezbollah et d’autres organisations terroristes chaque année pour plusieurs centaines de millions de dollars. Stuart Levey a cité parmi les bénéficiaires des transferts de la banque, le Hezbollah, le Hamas, le FPLP et le Jihad islamique palestinien. Levey a annoncé que le gouvernement américain ne laisserait pas ce type de banques opérer via le système financier américain, même de façon indirecte et détournée.

La banque en question, est la banque Saderate Iran, une banque avec près de 5000 agences en Iran et dans divers pays du monde. Le gouvernement américain prend des mesures, mais c’est surtout les iraniens qui le jour venu sauront se souvenir de qui a traité avec le régime de Téhéran et qui a collaboré de façon directe ou indirecte à son maintien et donc à l’oppression de tout un peuple. Ce jour-là, à n’en pas douter, de nombreuses sociétés devront se trouver d’autres marchés. Quant à ceux qui ont décidé de conserver malgré tout un compte dans une banque appartenant directement ou indirectement à la république islamique, qu’ils acceptent aussi le risque de se voir à leur tour « blacklistés ».

La banque Saderate Iran (la Banque des Exportations) était l’une des plus grandes banques privées iraniennes avant la révolution. A la révolution, la banque fut confisquée sans compensation bien sûr mais surtout les avoirs déposés par des particuliers dans cette banque furent aussi saisis sans autre forme de procès, au profit de la Fondation des Nécessiteux. La dite Fondation-propriété des mollahs-est une des plus importantes organisations de délinquance financière d’Iran, une fondation qui est devenue propriétaire d’innombrables biens, commerciaux et industriels, mais qui prélève aussi une dîme sur les rentrées en devises du pétrole.

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