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Iran : 85% d’illettrés selon la presse gouvernementale !
03.08.2006

Nourris mais pas éduqués, ainsi pourrait-on définir les iraniens d’aujourd’hui dans la république islamique, et même les ambassadeurs et responsables des organisations du régime de Téhéran.



Nous le répétons depuis fort longtemps mais ce qui fait la différence aujourd’hui c’est que ces constations ont été faites à Téhéran... on ne pourra pas dire qu’il s’agit d’anti-républicanisme-islamico-iranien de notre part !

C’est l’agence de presse gouvernementale ILNA qui l’écrit en reprenant le rapport de la commission sur l’enseignement et la recherche du Parlement islamique. Dans ce rapport, on peut y lire qu’au regard des standards internationaux de la connaissance, 70% des iraniens dont de nombreux ambassadeurs et responsables d’administrations centrales sont incultes pour ne pas dire illettrés. Par décence, ils n’ont pas parlé des dignitaires religieux ou du président Ahmadinejad, mais IRAN-RESIST, dans un soucis de les décharger d’un fardeau se charge de les rajouter à la liste.

Au regard des standards internationaux modernes, une personne cultivée doit comprendre une langue étrangère de portée universelle, réciter une prière en arabe ne faisant pas d'un individu un arabophone.

Toujours selon les mêmes standards, il faut avoir une connaissance des ordinateurs, une culture générale ouverte sur l’extérieur. Or, selon le rapport de la commission, même des universitaires formés en Iran et donnant des cours ne font pas partie de cette catégorie. La commission regrette que les 60 % de jeunes qui constituent la population du pays n’aient pas accès à ces connaissances.

Il est bon de noter que la république islamique iranienne se flatte d’avoir plus de 85 % de la population instruite. Ils oublient de façon récurrente de mentionner les efforts d’alphabétisation accomplis sous le régime du Shah. A l’époque, l’Iran comptait très peu de gens instruits, le monarque iranien eut l’idée de créer un service militaire civique : les appelés étaient de jeunes universitaires des deux sexes qui sillonnaient l’Iran pour alphabétiser les populations rurales et les plus démunis. Ceci s’appelait à l’époque l’Armée du Savoir (Sepah é Danesh [1]) !

Admettons que 85 % soient instruits, mais soyons honnêtes, ils arrivent juste à lire, parfois écrire mais c’est tout. Ce qui est d’ailleurs bien pratique pour les dirigeants du régime des mollahs, une population cultivée serait une population qui ne se laisse pas faire alors que dans l’état actuel du savoir, la population est nettement plus crédule.

1963, La Révolution Blanche du Shah d’Iran

Le 26 Janvier 1963, le Chah décide de faire approuver ses réformes par un référendum populaire, car le Parlement où dominait les seigneurs féodaux et les politiciens à leurs bottes ou proches du clergé ne l’auraient jamais voté. Les réformes allaient trancher les tentacules d’un système qui excluait toute réforme. Ce référendum, le Chah l’appela la Révolution Blanche, une révolution aux accents sociaux sans effusion de sang.

- 1) Abolition des rapports qui liaient le serf au propriétaire terrien,
- 2) Nationalisation des forêts dans l'ensemble du pays,
- 3) Vente des établissements industriels de l'État pour compenser les pertes que la réforme causerait aux propriétaires,
- 4) Amendement des lois électorales pour permettre l'affranchissement des femmes,
- 5) Approbation de la participation des travailleurs aux profits des entreprises,
- 6) la formation d'un corps d'instituteurs pour renforcer l'effort fait en faveur de l'instruction obligatoire des masses. La jeunesse instruite allait remplacer le mollah dans les villages et essayer de couper la superstition et l’obscurantisme à la racine. Des mesures simples et efficaces qui ont mis le feu à la poudre, l’été 1963 sous le commandement d’un obscure prêtre de 63 ans, Khomeiny.

- En 1978, les partisans de Khomeiny ont gagné une première étape de la révolution islamique en arrêtant le train des « Réformes du Chah d’Iran » afin d’effacer les acquis de sa « Révolution Blanche » : la guerre contre l’islamisme a commencé en Iran en 1963 et non au lendemain du 11 septembre. Cette guerre a fait 3164 morts parmi l’avant-poste des Talibans et des milliers de morts parmi les partisans anonymes de l’occident et de l’émancipation du joug de l’Islam. Des écrivains iraniens ont été poignardés en plein cœur, des journalistes ont été tués : des militaires sont morts dans l’indifférence de l’occident. L’occident s’est intéressé à nous en 1978 pour appuyer ses propres ennemis.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + :
- En mémoire d’un pays jadis nommé Iran !
- (28.07.2006)

[1Note à l’attention d’Ahmadinejad qui veut bannir les mots étrangers du vocabulaire iranien, il s’agit là de deux mots tout à fait iraniens !