Accueil > News > Iran : la Prière de Vendredi présage le requiem des mollahs



Iran : la Prière de Vendredi présage le requiem des mollahs
22.07.2006

Le mollah Rafsandjani, possible candidat à la succession du Guide en lieu et place du cancéreux Khamenei, était le maître de cérémonie de la Prière de Vendredi. Il s’exprimait sur le Liban et le Hezbollah : un point de vue fort intéressant. Nous conseillons aux membres de son lobby parisien d’en prendre note.



Rafsandjani a voué aux gémonies la communauté internationale car cette dernière a déclaré le Hezbollah responsable des événements du Liban. Mais toute l’ire et la colère de Rafsandjani se sont surtout portées sur les pays arabes qui en ont fait de même. Il était dans une colère noire : Rafsandjani venait d’apprendre que l’un des plus influents cheikhs (sunnites) d’Arabie Saoudite avait prononcé une fatwa contre le Hezbollah… Un appel qui met de facto en veilleuse l’unité de tous les musulmans prônée par nos mollahs dans la guerre contre « l’ennemi sioniste ».

Rafsandjani qui était dans un mauvais jour s’en est pris à tous et même Kofi Annan a été l’objet de son courroux. Il lui a reproché de faire le jeu d’Israël. Pourtant Kofi Annan est un pro arabe, mais aussi pro mollahs dans le dossier du nucléaire. Cette politique pro-mollahs risque de lui coûter cher. En fin de mandat, en quittant son poste, il risque de voir resurgir les histoires de corruption le concernant lui et son fils.

«Mais pourquoi le monde musulman fait le silence, pourquoi Bachar El Assad et Hassan Nasrallah se retrouvent seuls, pourquoi le monde musulman ne condamne pas les atteintes à la vie de ces deux personnes ?», s’est-il écrié de sa voix nasillarde, dépité par la réaction négative qu’a suscité cette dernière provocation du régime. Car selon Rafsandjani, le problème n’est pas le Hezbollah mais le Liban et la Palestine. Il escomptait un large ralliement des arabes ou des musulmans et il a récolté une fatwa ! En effet, les mollahs ne s’attendaient pas à l’escalade, à la Fatwa contre le Hezbollah et des répercussions de l’affaire à Washington où l’adversaire d’un changement de régime et l’avocat du Dialogue avec eux, l’influent Nicolas Burns, le n°2 du Département d’état est de plus en plus isolé. En effet, Rafsandjani a toujours rêvé d’être l’artisan de l’entente avec les Etats-Unis et l’initiateur de la reprise des relations entre les deux pays (il en avait parlé pendant la campagne présidentielle). C’est un échec pour le régime mais aussi pour lui.

Puis Rafsandjani (le héros modéré d’Alexandre Adler) s’est inquiété que l’on reproche à Téhéran et Damas de soutenir le Hezbollah et qu’on les présente comme des états terroristes. Selon Rafsandjani, il est très grave d’inverser les faits afin d’impliquer deux pays qui n’ont rien à se reprocher !

Il a présenté le désarmement du Hezbollah comme un coup fatal à l’Iran et à la Syrie. Il a dit que le ce désarmement n’était qu’une étape et qu’Israël poursuivait d’autres objectifs plus importants. C’est alors que le principal dirigeant du régime islamique a embrayé sur le dossier nucléaire en estimant que la demande de la suspension de l’enrichissement de l’uranium comme préalable aux négociations était un acte d’humiliation et une preuve de la méchanceté des étrangers. Il a déclaré qu’accepter cette condition préalable serait synonyme que le régime se soumettait à l’Europe, ce qui est inadmissible.

A la fin de son prêche, Rafsandjani, toujours autant en colère, s’en est pris alors à certains de ses adversaires politiques en les qualifiant d’idiots ou même de traîtres qui divisent la nation au moment où elle a besoin de se montrer unie.

En l’occurrence, cette petite note personnelle est un peu artificielle et a pour objectif de relancer le mythe de la division des mollahs ; mythe qui a longtemps fait fantasmer les analystes occidentaux. Ces derniers ont « rêvé » en imaginant utiliser cette Dissidence ou Guerre des clans pour provoquer un changement de régime. Les mollahs et Rafsandjani en tête désirent continuer à faire « rêver » leurs adversaires occidentaux.

Le régime entretient lui-même ces rumeurs pour dévoyer ses adversaires. Cependant, le danger pour les mollahs n’est pas cette dissidence factice dont certains éléments parcourent le monde et se présentent comme des opposants modérés (Fakhr-Avar, Sazgara, Ganji, Batebi…). Le danger est que cette ultime Provocation Libanaise des mollahs tourne actuellement à leur désavantage.

Cette déconfiture donne avant-goût du désaveu des pays musulmans et des non-alignés dans le conflit nucléaire qui oppose Conseil de Sécurité au régime des mollahs. En une seule opération, le régime a perdu ses alliances régionales et les chances d’une reprise des relations avec les Américains se sont envolées. Dure journée : Fatwa m’a tuer !

WWW.IRAN-RESIST.ORG

[Recherche Par Mots Clefs : Prière de Vendredi ]

[Recherche Par Mots Clefs : Rafsandjani ]

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Ne demande pas pour qui sonne le glas…