«Nous souhaiterions vraiment que nos partenaires iraniens acceptent les propositions», a déclaré Poutine, en référence aux offres faites à Téhéran pour obtenir que le régime iranien renonce à ses activités d’enrichissement de l’uranium et à toute ambition nucléaire dans le domaine militaire. Cependant, Poutine a jugé improbable une réponse iranienne avant le début du sommet du G8 la semaine prochaine à Saint-Pétersbourg.

La Russie joue un rôle très ambigu dans ce conflit et nous l’avions évoqué dans l’article «Poutine sur la corde raide». Sa position est aussi contradictoire que celle du régime des mollahs. Les deux doivent encourager et amplifier la crise pour se renforcer dans la région et déstabiliser les Américains. Cependant Poutine est le plus exposé des deux, car il serait officiellement le plus fréquentable, le moins totalitaire ou le moins hostile à l’occident. C’est du moins ce qu’il aimerait montrer malgré sa redoutable offensive énergétique contre le continent Européen et ses liaisons très amicales avec la Corée du Nord, le Hamas ou le régime des mollahs. La présente déclaration apparemment ferme de Poutine est une manœuvre pour se dédouaner des soupçons qui pèsent sur la Russie et ses objectifs.

On est en mesure de se demander si la Russie décidera vraiment de réagir si les mollahs n’acceptent pas la proposition du groupe dont la Russie fait elle-même partie. La nonchalance de Poutine dans sa dernière remarque n’est pas en harmonie avec l’usage de l’adverbe «vraiment». Poutine n’est pas sincère et ça se voit vraiment.

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