Accueil > News > Washington veut bloquer les échanges banquaires avec l’Iran



Washington veut bloquer les échanges banquaires avec l’Iran
24.05.2006 [+nos commentaires]

Un article du Figaro suivi de nos commentaires.



Le département d’Etat Américain pèse fortement depuis des mois sur quatre des plus grandes banques européennes, qui annoncent avoir ralenti ou cessé leurs activités en Iran.

Après des mois de discussions, de pressions et de pourparlers, Washington parvient à son but : quatre des plus importantes banques européennes ont commencé à ralentir ou à cesser leurs activités en Iran. Il s’agit des banques helvétiques Crédit Suisse et UBS, du groupe Néerlandais ABN Amro et du britannique HSBC.

Selon Suart A. Levey, chargé du terrorisme et de l’intelligence financière au sein du Trésor Américain, « ces banques reconsidèrent leurs liens avec l’Iran. Elles se demandent si elles veulent vraiment faire des affaires avec des institutions dépendant d’un gouvernement qui s’est engagé dans la prolifération d’armes de destruction massive et qui supporte le terrorisme ».

L’UBS, par exemple, annonce avoir cessé toutes ses transactions avec des ressortissants, des entreprises ou des banques iraniennes, et qu’elle ne financera ni exportations, ni importations pour un de ses clients en direction ou depuis ce pays. Mais la banque précise qu’elle n’arrêtera pas de faire des affaires avec un client qui aurait des relations avec l’Iran par d’autres biais. Un porte-parole du Crédit Suisse, interrogé par le New York Times, explique que son établissement a décidé « depuis janvier » de « ne plus entamer aucune affaire avec des entreprises iraniennes ». Il précise que cette décision s’applique également à la Syrie et d’autres pays, en raison d’un « risque économique accru pour notre banque et nos clients ».

La banque britannique HSBC, en revanche, n’a pas été sensible à la pression américaine. Elle annonce lundi soir qu’elle ne dispose que « d’une représentation de quelques personnes à Téhéran, qui sert de point de contact pour des clients qui se trouveraient en Iran pour affaires » et qu’elle n’a « aucune intention de la fermer ». De plus, cet établissement nie formellement avoir reçu une « notification formelle » de la part de Washington, et n’avoir « fait l’objet d’aucune enquête » quant à ses « opérations en Iran ».

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Un blocus aux effets limités (selon le Figaro)

Concrètement, la nature des pressions exercées par Washington reste confidentielle. L’administration Bush annonce qu’elle a demandé aux pays d’origine de ces établissements de l’aider dans ses efforts, mais aucune annonce publique n’a été faite quant à l’aspect pratique des sanctions. UBS et ABN Amro ont cependant déjà eu à subir des taxes pour leurs activités avec des pays classés comme terroristes par les Etats-Unis. La filiale américaine d’UBS a subi 100 millions de dollars d’amende en 2004 pour des mouvements monétaires non autorisés en direction de Téhéran et de la Libye, tandis qu’ABN Amro était taxé de 80 millions de dollars pour les mêmes raisons en décembre 2005. Autre manière de limiter les échanges financiers avec Téhéran, Washington a obtenu de l’OCDE qu’elle augmente l’indice de risque économique de ce pays au mois d’avril.

Pour contrer ce blocus économique, Téhéran a tenté ces dernières semaines de rappeler aux pays avec lesquels ses liens commerciaux sont les plus forts à quel point il pouvait être profitable d’avoir des échanges commerciaux. Parmi les premiers partenaires économiques de Téhéran, on compte le Japon, la Chine, l’Italie, l’Allemagne et la France.

Les pressions américaines auront-elles un effet sur l’économie de l’un des plus gros producteurs de pétrole au monde ? Karim Sadjadpour, analyste pour l’International Crisis Group, n’y croit pas : « Ils gagnent 300 millions de dollars par jour de revenus pétroliers, ils ont donc les moyens d’affronter la tempête ». Une solution plus efficace, selon les experts, serait de déclarer un embargo sur le pétrole iranien. Mais le prix à payer pour la communauté internationale serait une nouvelle augmentation du prix du baril. Cornélien.

Le seul point faible de l’article est l’avis donné par Karim Sadjadpour analyste (à Téhéran) pour l’International Crisis Group : l’I.C.G. est un lobby pro-commerce avec les mollahs.


Sadjadpour répète dans l’ensemble de ses interviews que les iraniens défendront le régime des mollahs car le nucléaire est l’objet de la fierté nationale, un point de vue très peu économique et plutôt politique qui ne prend pas en compte le taux de la misère et de l'impopularité du régime. Sadjadpour fait partie de ces nombreux experts qui sont censés covaincre l’opinion Européenne de ne rien tenter contre les mollahs.

Karim Sadjadpour n’hésite pas à mentir en affirmant que l’Iran gagne 300 millions de dollars par jour. Un peu à l’image de Delphine Minoui qui invente les chiffres à sa convenance, Karim Sadjadpour a recours à ce procédé dissuasif.

Si l'Iran gagnait 300 millions de dollars par jour, ses revenus pétroliers seraient de 109,5 milliards de $ par an. Or, le régime des mollahs prétend seulement à 40 milliards par an et ce en se basant sur «le nombre de barils multiplés par les prix du marché», alors qu'en réalité il solde son pétrole en Buy-Back au 1/6 de son prix.

Karim Sadjadpour est un menteur et un agent de la république des mollahs.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur I.C.G :
- Décodages : Un lobby Européen propose de reconnaître le droit de l'Iran à enrichir sur son territoire !
- (24.02.2006)

Pour en savoir + sur les mensonges de Sadjadpour :
- Pétrole : L’économie iranienne est un château de cartes
- (20.01.2006)

Nous vous en avions parlé auparavant !

Pour en savoir + :
- Une attaque financière contre l’Iran ?
- (26.04.2006)

[Recherche Par Mots Clefs : Sanctions Ciblées en cours d’application]


Vous avez sur ce site un moteur de recherche qui vous permet de retrouver des articles antécédents. Au cas où votre demande concernerait un sujet précis, vous pouvez nous écrire. Notre équipe vous aidera dans votre recherche.

Bonne lecture et à très bientôt.