Ces propos ont été prononcés au Sommet de l’Organisation de Coopération Economique (OCE) qui réunissait les dirigeants de l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan, l’Iran, la Turquie, le Pakistan et les ex-Républiques soviétiques d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan).

« Nous avons l’intention de poursuivre notre activité jusqu’à ce que nous réussissions à produire du combustible nucléaire à échelle industrielle pour nos centrales nucléaires », a ajouté Ahmadinejad. Ses propos ont inquiété les représentants des pays présents et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a explicitement mis en garde Ahmadinejad contre toute ambition nucléaire militaire.

Peu après, Ahmadinejad a déclaré que l’Iran pourrait « changer de politique » si l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) faisait des demandes en ce sens. « C’est naturel, s’ils veulent nous imposer des limites, nous changerons notre politique, conformément à ces limites », a déclaré Ahmadinejad !

A force de changer de propos pour gagner du temps, le régime des mollahs est entré dans une phase de schizophrénie aggravée : il doit à la fois contribuer à amplifier la crise pour justifier un nouveau round de négociations, mais cette fois avec les USA, et en même temps, il doit reculer pour démontrer sa toute relative bonne foi.

Et quand c’est à Ahmadinejad [1] d’assumer les subtilités de cette politique de valse chaloupée, le pauvre milicien qui a deux pieds gauches met tellement de zèle à déclarer une chose et une heure après son contraire qu’il frise le ridicule. Il n’est pas incertain qu’on lui tire les oreilles ce soir pour lui rappeler qu’il manque de souplesse pour ce jeu où pourrait exceller l’immonde Rafsandjani.

Certes, les mollahs ont sélectionné Ahmadinejad pour qu’il déboule comme un chien dans un jeu de quilles afin de décontenancer les Européens. Mais sa bêtise est telle qu’aujourd’hui les mollahs s’en mordent les doigts.