L’Iran a persisté dimanche dans sa décision de reprendre au plus tôt des activités nucléaires ultra-sensibles, malgré l’imminence d’une réunion urgente de l’agence onusienne de non-prolifération et le risque de crise internationale.

L’Iran redémarrera son usine de conversion d’uranium d’Ispahan aussitôt que les inspecteurs de l’AIEA auront installé des caméras de surveillance, a dit le porte-parole des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi. Cela devrait être fait dans les prochains jours.

Le redémarrage pourrait ainsi coïncider avec une session extraordinaire de l’AIEA, convoquée mardi à la demande de l’UE3 (Allemagne, France, Grande-Bretagne) précisément pour dissuader l’Iran de mettre à exécution son projet.

Dans le même temps, Téhéran prépare sa réponse écrite aux propositions faites vendredi par l’Europe. « Nous la leur donnerons d’ici à demain » lundi, a dit Assefi. Mais « ces propositions sont inacceptables », a-t-il répété.

La République Islamique (état sponsor du terrorisme) est plus que jamais sous la menace d’être traîné devant le Conseil de sécurité de l’Onu depuis qu’il a informé l’AIEA le 1er août de sa décision de reprendre la conversion.

L’AIEA ne devrait pas cependant décider un tel recours lors de sa toute prochaine session, indiquent les diplomates, mais lancer un appel à l’Iran.

Interrogé sur l’éventualité d’un durcissement de la confrontation, Assefi a répondu que « l’Iran ne comprend pas le langage de la menace et souhaite poursuivre les négociations avec les Européens ».

Prévue pour dimanche soir, la réponse officielle sera annoncée lundi.

L’annonce de la réponse officielle de l’Iran, différée à plusieurs reprises par les mollahs, résume l’attitude qu’ils ont adoptée durant les trois dernières années. C’est habile mais très prévisible.

Visiblement, les dirigeants de la République Islamique ne s’attendaient vraiment pas un camouflet de la part de la diplomatie européenne qui a finement joué et a réussi à conserver l’initiative- d’une saisine - laissant la responsabilité de l’échec des négociations à l’intransigeance des dirigeants de la République Islamique.

Le délai avant l’annonce de la réponse officielle de l’Iran passe de deux jours à trois : la surenchère ne fait que commencer !

Changements d’interlocuteurs, changements des délais, la République Islamique faiblit sans mollir et continue à gagner du temps. Et personne ne se demande pourquoi ? À quel point sont-ils proches de conclure et d’annoncer la Bombe Islamique ?

Les Mollahs, sûrs des hésitations de l’UE, jouent la carte des provocations, espérant repousser le plus loin possible la mise en application des sanctions qui leur seront fatales.

Ultimes tentatives machiavéliques pour briser la fermeté tardive et hésitante de la Troïka avant la réunion de mardi.

Nous vous avions annoncé, samedi sur ce site, « 48 heures de coups bas, de mensonges et de chantages comme un avant-goût des semaines à venir » : la très prévisible diplomatie des mollahs rallonge le délai et donne raison à IRAN-RESIST.org !

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